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Donc, il aurait fallu rester bras croisés à admirer les russes pendant qu'ils intégraient au territoire de la Sainte Russie un peuple qui désirait l'indépendance ? Quelle limite poser aux droits des peuples ? Doit-on se taire quand une nation bafoue les droits d'une autre nation ? On a vu ce que cela a donné dans d'autres circonstances historiques.
Donc, quand Poutine dit que tous les territoires qui ont fait à un moment partie de l'Empire russe sont appelés à y retourner, on croise les bras et on le laisse annexer les pays baltes, la Pologne, la Finlande, ..., en plus de l'Ukraine ? On pose où la limite à ce qu'il a le droit de faire ? C'est cela la vraie question : où est la limite à ce que Poutine à le droit de faire aux Nations qui furent un jour partie intégrante de l'Empire russe. Tout cela en sachant que pour pas mal de russes, il n'y a pas de limite à l'ouest à ce qui pourrait être amené à faire parti de la Russie ...
Mais, nous en avions déjà discuté, nulle part dans leurs propos ou leurs actes les Russes n'ont souhaité reconstruire l'URSS ou la Russie de Nicolas II depuis ces vingt dernières années, c'est du pur fantasme !
Ce qu'ils avaient obtenu des Occidentaux en 1989-1991, c'est que ces derniers ne "touchent" pas aux anciennes républiques soviétiques en les intégrant à des organisations politiques et/ou militaires occidentales, en dehors du cas balte (ceux-ci avaient déjà été perdus avant l'implosion de l'URSS), c'est tout le sens donné à la construction de la CEI en 1991. La fin de l'URSS est acté, mais les Russes ("petits" et "blancs" avec les "grands") souhaitent continuer à s'entendre dans des partenariats économiques et politiques, rien de plus.
Sauf qu'à la fin des années 1990 et au début des années 2000, ce n'est pas la politique qui est menée par les Etats-Unis et leurs alliés, bien au contraire : ils cherchent tout simplement à isoler la Russie de son "étranger proche", en dévoyant tous les dirigeants qui peuvent l'être et en investissant massivement dans ces Etats.
Je rappelle également que la République d'Ukraine est une création de Lénine en 1922 et que l'avis des peuples dans ces Etats dictatoriaux et corrompus on s'en fiche un peu, que cela soit avant 1991 ou après. La population ukrainienne est ainsi prise en otage par deux puissances qui souhaitent l'intégrer (les Etats-Unis et certains pays européens) ou la conserver (la Russie) de leurs aires d'influences respectives depuis le milieu des années 2000.
Le fait que l'ancienne chancelière explique que les accords de Kiev n'étaient que de la poudre aux yeux jetés aux Russes (et aux indépendantistes du Donbass), à qui on prétendait de manière mensongère qu'une solution serait trouvée pour ce contentieux, et qu'il avait été inconséquent de proposer à l'Ukraine et à la Géorgie de rejoindre l'OTAN illustre parfaitement le fait que les Occidentaux savaient très bien qu'ils préparaient la guerre en réalité.
A. Merkel reconnait d'ailleurs que jamais la Russie n'a souhaité annexer l'Ukraine en 2014, alors que militairement et politiquement elle pouvait le faire.
Après, bien entendu, c'est la Russie qui se place dans la position de l'agresseur, mais une place attendue par les Occidentaux.