Citation:
à la puissance de l'Etat, à une période ou le socialisme est foncièrement marxiste, ça n'implique par forcément de se soumettre aux patrons. Les syndicats américains étaient nettement plus enclins à s'engager dans des grèves longues et violentes que les syndicats européens à cette époque.
La citation que vous donniez semblait inférer que les ouvriers pouvaient davantage compter sur les patrons que sur l'Etat, ce qui est une grossière erreur d'analyse de la part d'un leader syndical, erreur qui s'explique mieux en effet de la part d'un anarcho-syndicaliste.
Le problème qui se pose actuellement au parti républicain est assez similaire à celui qui se pose au PS en France: que faire, que proposer aux électeurs lorsque l'idéologie sur laquelle était fondé votre parti a été démentie par les événements?
Pour le PS, c'est l'effondrement des régimes socialistes, tant sous leur forme communiste que social-démocrate, qui les a laissés sans rien à vendre idéologiquement--personne au PS ne peut définir ce que serait le socialisme du XXIème siècle, le travail de réflexion et de mise à jour qu'on invoque souvent dans ce parti est toujours dans les limbes.
Pour les Républicains, c'est evidemment la crise actuelle qui met en évidence les limites des principes économiques reaganiens--auto-régulation des marchés, non intervention de l'Etat dans l'économie, etc.
Certains comme Bobby Jindal semblent adhérer perinde ac cadaver aux principes fondateurs de l'ultralibéralisme, au risque de laisser la crise s'aggraver et de s'aliéner les électeurs prêts à saisir toute aide d'où qu'elle vienne lorsque confrontés à des difficultés économiques graves qui les affectent directement.
D'autres , comme Lindsey Graham cité plus haut, réagissent avec pragmatisme et choisissent la survie immédiate de pans vitaux de l'économie américaine au détriment de leurs principes. Ce sera intéressant de voir quelle tendance--les réalistes ou les idéologiques--l'emportera au sein du GOP.