Alain.g a écrit:
l'opinion des citoyens se fait sur des émotions, les médias dominent tout et c'est eux qui disent ce qu'il faut faire et qui doit être élu,
Si c'était le cas, on ne se retrouverait pas avec un résultat d'élection présidentielle finalement aussi serré, 53/47. Et plus globalement, il a été amplement démontré que la campagne électorale, et donc les médias, n'ont qu'un impact extrêmement limité sur les résultats d'une élection.
Alain.g a écrit:
le citoyen ne comprend toujours pas les enjeux de la politique. Plus rien ne va disent les citoyens, le "tous pourris" s'est répandu.
Êtes-vous vraiment certain que les électeurs du siècle dernier saisissaient les enjeux, eux ? Croyez-vous vraiment que pendant les scandales qui ont éclaboussé la IIIème République, les citoyens avaient une foi indéfectible envers leurs élus ?
Pour mesurer le désintérêt des citoyens envers la politique, l'étude des taux de participation aux élections est primordial. On peut constater, sur ce graphique de la participation aux élections parlementaires depuis 1848, que globalement, c'est la stabilité qui prévaut (la courbe de régression, en noir, baisse à peine).
Si on se concentre sur les dernières années, on croit pouvoir distinguer un net déclin : jamais les taux de participation n'ont été aussi bas qu'en 2002 et 2007. Mais en fait ce déclin me parait un peu artificiel. A cause de la réforme du quinquennat, les électeurs se désintéressent des législatives qui ne sont vues que comme une confirmation, un troisième tour sans enjeu et sans suspense. On note d'ailleurs la même tendance en 1962, 1981 ou 1988 : le taux de participation est particulièrement bas, mais c'est parce que précédemment ont eu lieu le référendum de novembre 1962 et les présidentielles de 1981 et 1988.