Allobroge a écrit:
Pour appuyer les propos de Dédé :
Le cheikh Isaa Ben Zayed Al-Nahyane, frère du cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane actuel Émir d'Abou Dhabi et à ce titre Président des EAU, a été placé en résidence surveillé aux USA pour avoir lui même torturé un afghan en le frappant avec un bâton clouté et en aspergeant ses blessures avec du sel. Le tout étant filmé.
Ca n'appuie aucun propos car ses actes (domestiques ou politiques ?) n'enchaînent pas ceux de son frère et les fils de Zayed, émir défunt d'Abou Dhabi et premier président des E.A.U. n'étaient pas spécialement réputés pour être sobres en conduite à l'issue de leur enfance dorée, l'aîné étant réputé pour son alcoolisme et un des puînés, pour avoir assassiné un de ses propres serviteurs en l'écrasant avec une jeep, crime dont il fut puni par son propre président de père.
Les Emiratis sont wahabbites mais n'expriment pas leur radicalisme avec le même fanatisme que les Saoudiens ou les totalitaristes talibans et associés.
Dédé a écrit:
Vous nous parlez de stratégie alors que c'est bassement (?) marchand : là où il y a
le fric, là les marchands d'armes (et leur VRP
) arrivent, les bidasses envoyés sur place étant sensés assurer le service après vente.
C'est un partenariat beaucoup plus riche qu'un simple contrat de vente :
- établissement d'une base française permanente dans la zone ultra-sensible du golfe Persique (transit de 40 % de la production pétrolière mondiale sous la menace permanente de l'Iran et chronique de l'Irak), la plus proche étant jusqu'alors à Djibouti, Etat dont le président a non seulement une réputation bien plus sordide que celle des émirs émiratis et nous menace régulièrement de non reconduction des accords de défense et des facilités logistiques ; avec Abou Dhabi, nous sommes plus proches des dangers menaçant notre approvisionnement pétrolier et nous pouvons quitter Djibouti sans regret ;
- première base française établie à l'étranger depuis la fin de la colonisation, signifiant - enfin - une réorganisation géostratégique devenue indispensable depuis la fin de la guerre froide ;
- implantation d'une base française dans une zone d'influence anglo-saxonne, et une des plus importantes pour notre économie (exportation salvatrice de technologies avec le bâtiment, l'aviation et les armes, importation nécessaire de pétrole...) ;
- accord de défense renouvelant ceux de 1995 et de 1991 et entérinant une amitié remontant à la création des E.A.U.
Quand nous pourrons nous passer de leurs pétrodollars et de leur pétrole, il sera temps de fermer le comptoir et d'annuler toute collaboration mais en attendant, les Français peuvent être heureux de trouver - et conserver - encore de tels partenaires dans le monde.