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Or, c'est bien joli de dire ça, mais ce n'est bien sûr pas du ressort d'un homme de changer les mœurs politiques de Washington qui sont issues à la fois de la structure institutionnelle américaine et de traditions bien ancrées. En faisant croire le contraire, Obama a soulevé un immense espoir parmi ceux (les jeunes, les afro-américains) qui ne s'intéressaient pas à la politique, mais comme le disait notre ami Poutine, les plus grandes déceptions viennent des grandes espérances...
Edwards, à un degré variable, la plupart des candidats à une élection doivent promettre des changements et faire naître des espérances pour se faire élire, même dans le cas où ils ambitionnent de se succéder à eux-mêmes. Electoralement, un politicien a tout à gagner à convaincre les électeurs que, même s'il ne marche pas trop mal, le système peut être amélioré et qu'il est l'homme ou la femme qui peut mettre en oeuvre ce changement.
A fortiori, quand ce système est en crise comme il l'est maintenant, la promesse de changement est la condition quasi sine qua non d'une victoire électorale.
BO n'a donc fait que se conduire en politicien typique en promettant a "change we can believe in"; ce qui ne lasse jamais de m'étonner, c'est que les mêmes vieilles tactiques électorales usées jusqu'à la corde marchent toujours: l'observation prouve que la vaste majorité des promesses électorales ne connaissent même pas l'ombre de l'esquisse d'une ébauche de réalisation.
Et néanmoins, les électeurs croient aux promesses des politiciens à chaque nouvelle élection, c'est toute la beauté de la politique. Cette situation est-elle uniquement la faute des politiciens? Les mensonges des hommes politiques sont directement proportionnels à la crédulité de leur électorat...