Panzermeister a écrit:
Suite à une discussion avec un ami, je recherchais un fil adéquat. Il s'avère que celui-ci fait tout à fait l'affaire.
En effet le sujet de la discussion était l'équipement standard du soldat du XXIe siècle, et notamment son armement de base.
Nous avons conclu notre palabre par le constat que les calibres et types d'armes sont dans l'ensemble trop léger.
A ce titre, je ne me lasse jamais de recommander le magazine
Histoire & Stratégie dont un numéro de cet été fut consacré à la guerre en ville.
Avec la part croissante des populations urbaines et de l'enjeu géostratégique des villes (populations, axes de communication...), les forces armées sont de plus en plus engagées dans les villes, en contradiction avec les stratégies historiquement mises en oeuvre plutôt dans les campagnes.
Dans un environnement accidenté, le fantassin prend une part prépondérante mais les calibres qu'il opère ne sont pas cruciaux dans la mesure où :
1. il bénéficie d'un appui provenant de préférence de l'extérieur ;
2. sa doctrine d'emploi est cohérente (voir mon dernier commentaire ci-dessous) ;
3. les accidents de terrain (derrière lesquels se replient de plus en plus les forces inférieures en équipement) limitent considérablement les effets des munitions.
Panzermeister a écrit:
:mrgreen: Dans la vision d'une armée où le fantassin reprend du poids par rapport à la mécanisation, il lui faudrait des armes plus lourdes. Mais qui ne seraient pas forcément beaucoup plus difficile à transporter.
Le fantassin est précisément entravé par 1° le poids et 2° un nombre limite d'équipements à opérer (pour éviter une surcharge de tâches et de missions difficiles à gérer intellectuellement). Par exemple, en ville, des fantassins plus légèrement équipés et protégés sont à même de dominer des adversaires plus chargés en matériels et en missions. Trop d'équipements et de missions = surcharge du fantassin.
C'est pourquoi l'équipe aux missions et matériels divisés agit mieux qu'un effectif identique de fantassins aux missions et matériels identiques.
Panzermeister a écrit:
:geek: Cela surtout pour des armées occidentales en perte de vitesse. Mais aussi pour des armées en émergence qui ont à équilibrer des budget et surtout, sans doute à inventer une doctrine pour ce siècle.
Concernant les armées occidentales, elles bénéficient d'une suprématie absolue en termes d'appui.
Leur handicap majeur est l'incohérence doctrinale de leur emploi stratégique. La plupart de leurs adversaires se cantonnent aujourd'hui à des opérations de guérilla sur des terrains accidentés. Même si ces terrains ont de tout temps posé des défis aux forces armées, les conditions de leur domination sont éprouvées depuis longtemps : contrôler les axes et foyers de ravitaillement
quelqu'en soit le coût humain afin d'y éliminer par la faim les résistances. Les dirigeants politiques occidentaux n'en sont plus capables.
Par ailleurs, un combattant avisé ne doit laisser que deux choix à une ville ou un quartier ennemi : une collaboration globale sinon l'éradication. Pour exemples récents, Grozny (1999) ou Hama (1982) n'ont été réduites qu'à ce prix et les zones urbaines irakiennes ne sont pacifiées par le gouvernement chiite qu'ainsi.