memele75 a écrit:
je vois pas au nom de quoi ce serait une intolérance religieuse c'est une question de culture c'est tout faut pas voir ça de notre oeil laic.
Absolument c'est une question de culture.
Une culture foncièrement intolérante à d'autres systèmes de pensée puisque fondée sur des préceptes religieux d'où siège une notion d'absolue par définition peu encline à se partager avec d'autre sphères d'influence, et qui, de surcroît, a vocation à l'universalité. Par conséquent ces principes portés à un degré d'absolu tel que la raison ne peut plus avoir de prise, s'opposeront - nécessairement s'entend - pour une partie d'entre eux, c'est à dire les plus explicites et les moins susceptible d'être soumis à interprétation (châtiments corporels, peines capitales divers et variés notamment pour crime d'apostasie, restriction à la liberté de conscience, rupture de l'égalité en droit, ect...) aux principes réputés tout autant universalisables selon notre propre référentiel occidentalo-centré. Portés par exemple (car il y a tout autant de "solutions" potentielles que d'individus lambda) par un humanisme autodeterminé issus des lumières très directement à l'origine de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dont nous prétendons nous inspirer.
Dans ces conditions chacun peut comprendre qu'un quelconque partis pris puisse être vécu par autrui, défendant de fait un autre universalisme, comme une pure aberration morale exactement au même titre que l'on juge en conscience indécent et malhonnête de se voir refuser un principe de réciprocité élémentaire qui, de notre point de vue encore une fois, peut pourtant sembler évident, cohérent et rationnel ?
Pour recentrer le débat d'un point de vue de la géopolitique, il faudra se résoudre (en réalité il faut s'y résoudre dors et déjà) à entamer un rude rapport de force politique et idéologique, en cessant par la même de se bercer de douces illusions. Un rapport de force d'autant plus intelligent - et subtil - qu'il supposerait la défense en priorité des valeurs propres à chacun de ces groupes sur les territoire où ils sont historiquement majoritaires et dominants. Ce qu'il faut donc prôner c'est l'intérêt bien compris de toutes et de tous qui passe déjà, indépendamment de notre propre grille de lecture moralisatrice pseudo-universaliste, par le
respect des différences au-delà des limites, autrement dit des frontières, qui leurs sont spécifiques. Ce qui implique logiquement, en miroir de ce postulat, de ne
nullement devoir accepter à l'intérieur de celles-ci l'imposition d'us et coutumes qui leurs sont étrangers. Cqfd