Jean-Marc Labat a écrit:
Sous prétexte de conserver les avantages que vos ancêtres ont obtenus par leur travail et leurs sacrifices, vous voulez interdire aux autres d'essayer de les atteindre.
Curieux comme mentalité, ce n'est pas une attitude de gauche, ça.
Je vous concède que ce n'est pas d'un internationalisme aussi révolutionnaire qu'il se révélera dans les faits tôt ou tard fantasmatique. Internationalisme que partage d'ailleurs avec une conjonction d'intérêt remarquable le capitalisme financier apatride !
Et vous résumez bien la problématique qui se pose en effet: il semble d'un bon sens élémentaire que de vouloir sauvegarder ce qui peut l'être au sein de nos anciennes nations occidentales, et en premier lieu de ma patrie la France, que nos ancêtres se sont effectivement attachés à nous léguer avec un constant acharnement et dont nous sommes les redevables usufruitiers ; nations dont le déclin apparent est exclusivement, comble de l'ironie, du fait même de leurs élites dirigeantes politiques et économiques, cela afin de nous soumettre à un pure économisme qui nie par construction idéologique toute dimension tant politique que culturelle, et que l'Histoire jugera sans doute en conscience comme de la haute trahison.
Et cela - sauvegarder - encore faut-il le faire lorsque nos forces nous le permettent face à de potentiels adversaires dont on ne pense suffisamment qu'ils puissent avoir un jour ou l'autre d'intérêts fort divergents voire clairement antagonistes. Dois-je rappeler que toute politique digne de ce nom se fonde prioritairement sur l'usage si possible proportionné du rapport de force, et que, de ce point de vue, la France dispose à elle seule d'un nombre quasi-équivalent de vecteurs stratégiques que le Tigre de papier que représente la Chine, et que l'on nous présente à tord (ou alors de manière fort intéressée) comme un ogre ? Et nos options se rétrécissent certainement à mesure que s'accélère la marche du monde. C'est
maintenant qu'il faut agir résolument dans cette optique, c'est à dire celle de la défense de nos intérêts vitaux, car aucune entité politique au monde, et j'insiste sur ce point, n'est encore capable de s'y opposer de vive force.
Enfin qui peut croire que nos ressources naturelles seraient en mesure d'absorber 2 à 3 milliards de consommateurs de type occidentale supplémentaires ? C'est donc dans l'intérêt de
tous qu'il faut agir, non selon les prescriptions libérales centrées sur un égoïsme radical !