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kelk1 a écrit:
Une question Aigle: l'armée en général, et l'Etat-major en particulier, ont-ils en Belgique plus d'accointances avec le flamand... ou le français?
autant que je sache les unités opérationnelles sont unilingues - soit francophones soit neerlandophones. Seuls les états-majors sont bilingues mais alors la parité entre le deux groupes semble assez strictement respectée.
En revanche je puis vous révéler un secret d'Etat : la famille royale est francophone !
Un lecteur belge peut il confirmer, préciser et commenter ?
En fait, un quota (représentatif de la part de la pop) de 60% néérlandophones, 40% francophones doit être maintenu. De nombreux ministres de la Défense furent francophones (comme l'avant-dernier, Flahaut). Depuis 1938, les unités sont théoriquement unilingues (bien qu'il resta, assez longtemps, des unités bilingues dont les soldats étaient originaires du Brabant). Dans les faits, il arrive que le communautaire se reflète dans l'armée comme des polémiques sur des sureprésentations d'une communauté ou de l'autre dans les catégories de grades. Mais bon, c'est, à ma connaissance, resté confidentiel. En revanche, Flahaut a été abondament la cible de la presse flamande pour sa façon très particulière de gérer son ministère et d'user de ses moyens.
La famille royale parle le français mais les rois et les enfants ont tous été bilingues, enfin je m'avance peut-être pour Léopold Ier mais comme celui-ci veillait à ne jamais léser les néérlandophones, je ne pense pas qu'on lui fasse de gros reproches.
Pour la communauté germanophone, je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu autre chose que des broutilles vite règlée mais l'esprit est différent : ici, la communauté germanophone fait part de problèmes ignorés des autorités compétentes qui ne mettent aucunes mauvaises volonté à y apporter des solutions satisfaisant tous les partis sans esprit nationalisant. A ce sujet, mais cela relèverait plutôt de PH, il serait interessant de s'attarder sur les conséquence de l'épuration, bien plus sévère - dit-on - dans le Sud que dans le Nord (même des conséquences générales des deux guerres mondiales).
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Sans compter non plus qu'un flamands de Gand aura d'énorme difficultés a comprendre un flamands d'Anvers, alors qu'ils sont censé parler la même langue...au point qu'entre eux, lors de réunion de travaille, ils parlent ... anglais !
Ou français ! Ces deux villes comptant toutes les deux, une assez grosse communauté de francophones malgré les vexations des autorités.
Cela dit, cette différence entre patois tend à s'effacer : encore du temps de mon père ( années 50-60, les cours étaient donnés en patois sauf pour le néérlandais, aujourd'hui, l'accent est mis sur le "bon néérlandais.
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Il ne faut pas oublier que les éléments objectifs d'unité de la Belgique sont assez affaiblis : l'Eglise, la monarchie, les entreprises ne sont plus des facteurs d'unité ! en fait il ne reste qu'un élément fédérateur : le fait que les politiques flamands parlent bien le français ...
L'Eglise, facteur d'unité ... Bof bof, tout dépend du niveau hiérarchique surtout car les prêtres flamingants ont et continuent à jouer un rôle pas si négligeable.
La monarchie, ça dépend, ce sont un peu les aléas du show-biz : qu'un roi se marrie ou décède et, pan, ça remonte !
Il reste encore le sport d'autant qu'une des plus grande équipe belge (Anderlecht) est bruxelloise et son ennemie héréditaire, liégeoise (le Standart).
Pour les politiciens, ce n'est plus le cas aujourd'hui : être bilingue , est, depuis belle lurette, un impératif pour nombre de politiciens et prendre les quelques exceptions - surtout guignolesque d'un Daerden- ne doit pas occulter des débats comme celui ayant eu lieu peu avant les élections ou les chefs de files francophones montrèrent qu'ils savaient se débrouiller plus qu'honorablement. Pis bon, je crois que l'on peut objectivement dire que les Flamands ont plus de facilités à apprendre le français que les Wallons.