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 Sujet du message: Re: écologie
MessagePosté: Mer 4 Aoû 2021 15:34 
« Les écolos nous mentent »
Jean de Kervasdoué
Albin Michel (20 janvier 2021)


Citation:
INTRODUCTION

Au début de l’année 2020, des hommes d’affaires et des touristes, vecteurs inconscients de l’épidémie, ont voyagé et, en quelques semaines, ont contaminé la planète. Certains écologistes ont vu là un « message de la nature », comme si au courroux divin s’était substitué celui d’une nature personnifiée et vengeresse ! Et, tandis que, pour combattre cette maladie nouvelle, l’humanité joignait ses efforts, mobilisait tous les savoirs et s’efforçait de fabriquer des armes nouvelles : masques, tests, respirateurs, médicaments et vaccins…, les écologistes clamaient que cette épidémie était la justification a posteriori de leurs combats antérieurs.

Il est vrai que l’humanité tue, que l’humanité pollue. De réels problèmes écologiques se posent, notamment dans les pays du Sud, mais les écologistes leur donnent des leçons du nord de la planète. En Afrique de l’Est notamment, la déforestation réduit l’habitat des grands mammifères. L’absence de collecte et de traitement des ordures conduit à rejeter en mer ou à disperser dans la nature des immondices et des millions de sacs en plastique. Les centrales thermiques au charbon de Chine, d’Inde, voire de Pologne et d’Allemagne, contribuent aux rejets de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Tout cela est tristement vrai. Il n’en découle pas pour autant que les éoliennes que l’on tente d’implanter dans nos baies ou au sommet de nos collines vont pouvoir les remplacer.

Il est aussi incontestable que certains milieux marins et terrestres sont gravement menacés. La cohabitation des 9 milliards d’êtres humains annoncés dans à peine trois décennies aura de profonds effets écologiques. Cependant, pour les limiter, la solution ne viendra pas d’un retour à l’agriculture des années 1950 !

Quant à l’évident réchauffement climatique, au nom de ce qui est devenu une écologie politique, on tente de culpabiliser les Français et on cherche à inspirer des mesures – telle la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim –, qui ont l’effet inverse de celui recherché et contribuent notamment à la croissance des rejets de gaz à effet de serre. En outre, ce réchauffement si souvent invoqué ne peut pas être la cause universelle de la sécheresse comme des inondations, de la disparition de certaines espèces ou de la prolifération d’autres. Cette explication universelle, cette cause unique fait écho à la réponse de Toinette à Argan dans "Le Malade imaginaire" de Molière. À l’énumération de chacun des maux d’Argan, Toinette déguisée en médecin répond : « Le poumon, le poumon, le poumon, vous dis-je. » Aujourd’hui, ce serait : le réchauffement, le réchauffement, le réchauffement, bien entendu. Belle cause à tout faire !

Les généralisations hâtives ne sont pas toutes justifiées. Pour les combattre, la seule arme est la raison. L’abandon de la vérité comme valeur ne conduit pas à la solidarité, comme le clament les penseurs postmodernes, alors que sous nos yeux se développent le cynisme et le règne du plus fort. Les débats scientifiques ont leurs règles et leur place, qui se trouve dans les revues spécialisées, voire dans l’enceinte de l’Académie des sciences et non pas dans les colonnes des journaux, fussent-ils du soir.

Cependant, plus que jamais, la religion écologique tente d’imposer sa loi. Pour y parvenir, elle sort son arme favorite : la peur, s’inspirant de l’Église catholique qui, durant des siècles, s’est servie de celle de l’enfer pour asseoir son emprise. Aujourd’hui, les écologistes utilisent les mêmes ressorts avec le même succès. Ainsi, Greta Thunberg, la Savonarole du Nord, harangue l’humanité et y trouve un terrain fertile : l’écologie est devenue la religion de ceux, nombreux, qui n’en ont plus.

Cette stratégie délibérée ne doit rien au hasard, elle puise sa source dans les écrits du philosophe allemand Hans Jonas, le concepteur du principe de responsabilité et prophète de l’heuristique de la peur. Le développement des sciences et des techniques serait pour lui la grande menace de l’humanité et toute conception utopique de son avenir serait insensée, il faut donc faire peur pour que cessent toute recherche et tout « progrès » technique1 ; d’où le rejet des OGM (organismes génétiquement modifiés), des produits phytosanitaires ou du nucléaire. Quant aux moyens de susciter l’effroi, les écologistes savent que les images portent plus loin qu’un raisonnement et que l’émotion peut faire oublier tout bon sens. Ils en abusent avec la complicité active des médias qui trouvent là de bons sentiments et de belles images.

Cette philosophie a constitué le socle de l’idéologie politique des Verts allemands et progressivement influencé le mouvement écologiste français. Leur premier combat, à ce stade victorieux outre-Rhin, a été mené contre le nucléaire civil. Ce qui n’était à l’origine qu’un groupuscule a très rapidement accru son influence idéologique et dépassé ses succès politiques.

À la fin des années 1980, constatant que la peur des centrales nucléaires pouvait s’atténuer car ce mode de production d’électricité utilise peu d’espace, ne rejette pas de dioxyde de carbone et entraîne peu de décès, le mouvement écologiste a choisi un deuxième cheval de bataille : celui des OGM. Le succès de ce choix stratégique est éclatant, même si cette victoire est une catastrophe pour les agriculteurs comme pour les consommateurs, qui croient qu’un produit « sans OGM » est un signe de qualité, alors que l’inverse est vrai. La France, contaminée par cette campagne, a tout perdu : des équipes de recherche, une industrie innovante et elle importe du soja, du coton et autres plantes génétiquement modifiées.

L’influence politique des partis écologistes a été tangible et ceci, en France, dès le second mandat de Jacques Chirac, à l’époque duquel fut introduit le principe de précaution dans la Charte de l’environnement et interdite la plantation de semences OGM.

Avec le quinquennat de François Hollande, ce poids des écologistes s’est accru. Ses gouvernements se sont engagés dans la réduction du nombre de centrales nucléaires. Et ils ont également banni des villes des véhicules propulsés par certains types de moteurs Diesel.

L’élection d’Emmanuel Macron n’a rien changé. Il s’est attaqué à certains herbicides, comme le glyphosate, et a repris à son compte les décisions de ses prédécesseurs.

Au nom d’une croyance dans les bienfaits de la nature, confortée par une méconnaissance de l’agriculture, les apôtres de la décroissance prêchent en terrain conquis, sans recul, sans débat et sans critique. Comme toute croyance religieuse dominante, elle ne tolère aucune remise en cause. Elle a une telle force, elle est tellement « évidente » qu’elle est encensée, non pas par une police politique, mais par une doxa populaire que les médias relayent. Des « scientifiques », pas nécessairement climatologues ou écologues, appellent à la désobéissance civile et ouvrent ainsi la porte à une dictature verte appuyée sur un mouvement d’opinion qui fait fi des clivages socio-politiques traditionnels et légitime sans débats des décisions lourdes de conséquences qui pénalisent l’agriculture, l’industrie et les Français.

Mediapart diffuse, dès 2017, la demande de l’instauration d’une « dictature écologique par un gouvernement mondial » ! L’eugénisme pointe, non plus au nom de la pureté de la race, mais de l’écosystème de la Terre. « Avoir un enfant nuit à la planète », affirment, entre autres, Seth Wynes et Kimberly Nicholas. Raphaël Glucksmann déclare en 2019 que le facteur unificateur de la gauche sera son « logiciel écologique », c’est-à-dire « une société du retour d’une forme de contrainte collective qui s’exerce sur les désirs et les libertés individuelles ». Et, le 21 février 2020, le journal Le Monde publie une pétition de « près de 1 000 scientifiques » titrée : « Face à la crise écologique la rébellion est nécessaire ». Rébellion ! Rien de moins, comme si la France qu’ils appellent de leurs vœux pouvait changer quoi que ce soit à l’évolution du climat, alors qu’elle représente moins de 1 % des rejets mondiaux de gaz à effet de serre ! Le lien entre l’écologisme et le fascisme ne date pas d’hier, comme le soulignait déjà Luc Ferry, il y a plus d’un quart de siècle.

Si cet obscurantisme n’avait que des conséquences individuelles ce ne serait qu’une amusante curiosité, mais il a de graves conséquences collectives. Il est à l’origine de la croissance considérable du coût de l’électricité, car au coût de l’énergie se sont ajoutées en France de lourdes taxes. Il explique aussi le recul des exportations agricoles françaises. Il conduit à d’onéreuses réglementations en matière d’urbanisme, à la taxation des moteurs Diesel, à l’interdiction de planter des variétés OGM, au fait que les familles modestes ont le sentiment de mal nourrir les leurs quand, pour des raisons économiques, ils ne peuvent pas acheter de produits bio, dont le bénéfice sanitaire n’a pourtant jamais été démontré.

La balance agricole de la France va devenir déficitaire. Les agriculteurs, et tout particulièrement les éleveurs, payent le prix de ces folies collectives, mais d’autres sont aussi contaminés, comme ce candidat à la mairie de Paris qui, voulant être plus vert que les Verts, imaginait transférer en banlieue une grande gare parisienne !

Ce retour à la nature, cette crainte du progrès, sont d’autant plus étonnants que, jusqu’à l’épidémie du coronavirus, jamais la pauvreté n’avait autant reculé sur terre, jamais l’espérance de vie à la naissance n’avait crû aussi vite dans le monde (4 mois par an). Alors que 820 millions d’êtres humains ne mangent pas à leur faim, ce chiffre régressait chaque année. Depuis dix ans, la pollution avait baissé de 19 % et la mortalité périnatale s’était réduite d’un tiers. L’opinion demeurait pourtant inquiète et, semble-t-il, exècre les bonnes nouvelles !

La censure s’étend. Non pas celle de l’État, il n’en a pas encore besoin, mais celle des médias et de l’édition. Ainsi, plusieurs éditeurs ont refusé d’envisager la publication de cet ouvrage, considérant que critiquer la bien-pensance écologique dominante, fût-elle infondée, était inenvisageable. Un retour aux années 1950, où l’intelligentsia trouvait qu’il était inconvenant de critiquer le communisme et l’Union soviétique !

Nous ne sommes pas des drogués des médias, pourtant pas un jour ne s’écoule sans que nous entendions des propos empiriquement faux étayés par une source journalistique, politique ou intellectuelle qui semble incontestable. Mais la religion écologique séduit.

Scientifiques, nous sommes avant tout humanistes. Nous nous plaçons du point de vue des hommes et non de la planète, qui ne nous a pas attendus pour tourner et qui, un jour, tournera sans nous. Si l’espèce humaine a toujours apprivoisé la nature à son profit, nous sommes par vocation soucieux du maintien des écosystèmes qui permettent à l’humanité de se développer.

Certes les menaces ne manquent pas. L’épidémie du coronavirus en fait la tragique démonstration. Les conflits armés ne disparaissent pas ; les déshérités du Sud sont plus que jamais attirés par les pays riches du Nord, qui pourtant ne sont pas préparés au passage de la génération du baby-boom à l’âge de la dépendance. Nous ne sommes pas des utopistes naïfs mais croyons qu’il y a suffisamment de problèmes, y compris des problèmes écologiques, pour ne pas chasser des moulins à vent et que la situation exige que l’on cherche des solutions rationnelles quand elles existent. Sans être scientistes, nous pensons que seule la recherche scientifique et ses applications permettront de nourrir l’humanité et de lui fournir l’énergie nécessaire ; ce qui ne réglera pas tous ses problèmes, mais en éliminera certains.


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 Sujet du message: Re: écologie
MessagePosté: Mer 4 Aoû 2021 15:56 
Moujik Looping a écrit:
(Les écolos nous mentent ! de Jean de Kervasdoué)

Je viens de le terminer. J'ai l'ai trouvé bien plus décevant que passionnant... C'est assez brouillon et je ne vois pas trop en quoi il aide à distinguer les vraies urgences... Cela renforce plus l'idée que l'on ne peut pas continuer comme cela car son argumentaire principal se résume à circulez et ne vous inquiétez pas, un peu léger.

C'est un peu léger, mais je suis reconnaissante à l'auteur d'avoir développer des réflexions que l'on ne voit jamais dans Le Monde ou La Croix. J'ai cessé de croire, après la lecture de ce livre, que la France risquait de manquer d'eau.


Citation:
Les écolos nous mentent.

En 2019, Paris battait son record de chaleur, à savoir 42,6 °C le 25 juillet, contre 40,4 °C le 27 juillet 1947. S’il est incontestable que la température du globe s’est accrue de 1 °C environ depuis un siècle, les événements pluviométriques extrêmes restent, à ce jour, dans la norme, au sens de la distribution gaussienne des pluies connue depuis plusieurs siècles. La mouvance alarmiste annonce que la fréquence des catastrophes naturelles devrait augmenter ; l’avenir le dira. En attendant, le climat de la France reste tempéré. L’eau y est abondante. En conséquence, les crues y sont fréquentes, comme à l’automne 2019.
La sécheresse fait aussi l’objet de craintes, le plus souvent sans fondement, comme dans le département du Rhône en avril 2011, où un arrêté préfectoral interdisait de laver les voitures alors que le fleuve, chargé de l’eau de la fonte des neiges, traversait ce département peuplé avec un débit de plus de 1 000 mètres cubes par seconde à Lyon, avant d’aller se perdre en mer !
[...]
Dans la plupart des cas, limiter l’irrigation des agriculteurs n’a aucun sens du fait des capacités des fleuves et des nappes souterraines.
[...]
En France, réduire sa consommation d’eau est bien entendu économiquement justifié mais n’a aucune utilité « écologique ».


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 Sujet du message: Re: écologie
MessagePosté: Mer 4 Aoû 2021 16:28 
Moujik Looping a écrit:
Citation:
les problèmes d'environnement sont d'abord au sud, alors que les donneurs de leçon sont au nord.

je ne sais pas si c'est plus hypocrite ou cynique. Bien évidemment que si l'on s'en tient aux chiffres brut ; la Chine par exemple avec toutes ses centrales à charbon pourquoi pas. Mais il faut peut-être retraiter ses données en prenant en compte que le Sud est l'atelier du Nord et c'est bien le Nord qui consomme dans des proportions gargantuesques.

Vous donnez raison à Kervasdoué : les donneurs de leçon sont au nord, notamment en France (EELV) et autres pays européens.
Dans la plupart des pays d'Afrique et d'Asie, les populations luttent pour survivre. Les bourgeois en Europe donnent des leçons aux populations pauvres.
Kervasdoué a raison de souligner que les populations victimes des désastres écologiques sont au Sud (et au Nord dans une moindre mesure). C'est simplement une vérité.



Moujik Looping a écrit:
Si l'on prend la consommation électrique qui donne un ordre de grandeur, les pays de l'OCDE consomment le double de la Chine... et 40x plus que l'Afrique Subsaharienne.

Le volume des émissions de GES n'est pas proportionnel à la consommation d'électricité. La France utilise massivement le nucléaire, ce qui permet de produire massivement de l'électricité avec un faible volume de GES. Sur ce point je suis d'accord avec Kervasdoué.
Si on avait une baguette magique on pourrait doter la Chine et l'Inde des mêmes technologies que la France. La production mondiale de charbon et son utilisation pour produire de l'électricité serait beaucoup plus faible.


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 Sujet du message: Re: écologie
MessagePosté: Jeu 5 Aoû 2021 19:17 
Une interview de Jean de Kervasdoué :
Citation:
TES. : Qu’il s’agisse d’incendie, de biodiversité, d’abeilles ou encore de forêt, vous affirmez que la situation n’est pas si catastrophique et qu’il ne sert à rien d’être alarmiste. Comment justifiez-vous votre point de vue ?
JDK. : Il est difficile d’apporter une réponse unique car toute question écologique se rapporte à un écosystème or, pour parler d’incendies, le bush australien est différent des forêts de la Californie du sud. Toutefois, dans les deux cas, c’est l’homme qui a construit des résidences en forêt et négligé la fabrication de pares-feux protecteurs. Il en est de même de la biodiversité dont on peut dire, qu’à l’exception des insectes, elle s’accroit en Europe mais est menacée en Sibérie ou dans certains pays d’Afrique. Elle peut être en danger en mer, notamment du fait de la surpêche en Méditerranée mais aussi dans les mers du sud. Quant aux abeilles, la production mondiale de miel a doublé depuis cinquante ans. Si elle se stabilise alors que la demande s’accroit, là encore les raisons sont multiples et spécifiques : attaques parasitaires, modification de pratiques culturales… Quant aux pesticides, l’unique obsession des écologistes, il est certain qu’en France ce n’est pas la cause première de la disparition des essaims. Il y a aussi de bons et de mauvais apiculteurs.
On peut ajouter que si les écologistes politiques sont dans le nord de la planète, les questions écologiques que soulèvent la forte croissance de la population mondiale sont surtout dans le sud et qu’il faut, en la matière notamment, veiller à toute forme de néocolonialismes.



Pour lire intégralement l'interview :
https://www.europeanscientist.com/fr/op ... interview/


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 Sujet du message: Re: écologie
MessagePosté: Jeu 5 Aoû 2021 19:54 
Hors ligne
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Inscription: Mer 29 Nov 2006 19:35
Messages: 553
@ Arkoline. C'est plus simple et plus lisible si vous répondez dans un seul post non ?

Malheureusement kervasdoué combat des ennemis imaginaires. Qui a dit que la France allait manquer d'eau dans une approche globale ? Qui du Nord donnent des leçons de morales au Sud ? Ou sont les cas concrets ?

Sinon pourquoi vous rétorquez à ce que je disait sur la différence de consommation Nord/Sud : "Le volume des émissions de GES n'est pas proportionnel à la consommation d'électricité". Où est-ce que j'ai laissé penser cela ?

Je dis juste que ceux qui affirment (Kervasdoué Allegre, Gervais and Co)que la France et généralement le "Nord" ne peut rien faire car sa consommation énergétique est très faible à l'aune de la consommation planétaire oublient que beaucoup de ce que produit le Sud est à notre destination. Les chiffres que j'ai donné donne un ordre de grandeur de la consommation d'une manière globale, que cela vienne d'une source carbonée ou pas. Donc se planquer derrière le développement du Sud est particulièrement hypocrite... ou cynique.

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 Sujet du message: Re: écologie
MessagePosté: Jeu 5 Aoû 2021 20:02 
Un ouvrage pour le grand public : "Atlas de l'anthropocène" de François Gemenne et Aleksandar Rankovic :
Citation:
Changement climatique, érosion de la biodiversité, évolution démographique, urbanisation, pollution atmosphérique, détérioration des sols, catastrophes naturelles, accidents industriels, crises sanitaires, mobilisations sociales, sommets internationaux… Voici le premier atlas réunissant l’ensemble des données sur la crise écologique de notre temps.




Un ouvrage contre les thèses des écologistes :
"Ecologisme: Assaut contre la société occidentale" de Samuel Furfari
Citation:
« Ceux qui nous tourmentent pour notre bien nous tourmenteront sans fin, car ils le font avec l'approbation de leur propre conscience. » C.S. Lewis Nous sommes poussés à vivre écolo et bio. On a même entendu un écologiste français très médiatique annoncer que le Covid 19 était « la vengeance de Gaïa »… Tout est permis, sauf de ne pas suivre l'écologisme. L'homme notre prochain passe à l'arrière-plan face à la nature qui est devenue un absolu. On nous répète ainsi qu'il faut réduire par dix l'humanité pour la sauver. Et pourtant… la vraie protection de l'environnement ne passe-t-elle pas par protéger l'humain avant tout ? Pourquoi les écolos veulent-ils une transformation si radicale voire la disparition de notre civilisation ? Ce livre montre combien l'écologisme se fait, depuis des décennies, plus subtil que le marxisme-léninisme et le risque qu'il devienne, à terme, aussi répressif… voire violent envers l'homme. Il raconte combien la protection de l'environnement ne passe pas [uniquement] par la réduction des gaz à effet de serre, véritable utopie du XXIe siècle, combien nous perdons peu à peu ce principe de « jouir de la vie », qui participe pourtant à une communion avec la nature et ses bienfaits, et combien la frugalité du monde bucolique vert n'intéresse pas la grande majorité de la population.


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 Sujet du message: Re: écologie
MessagePosté: Ven 6 Aoû 2021 20:18 
Pablo Servigne et Raphaël Stevens
COMMENT TOUT PEUT S'EFFONDRER : PETIT MANUEL DE COLLAPSOLOGIE À L'USAGE DES GÉNÉRATIONS PRÉSENTES
Une recension de cet ouvrage sur youtube (environ 12 minutes).
https://www.youtube.com/watch?v=nV2cIuQaYtI


Un extrait du livre :
Citation:
(...) nous sommes confrontés à de sérieux problèmes environnementaux, énergétiques, climatiques, géopolitiques, sociaux et économiques qui ont aujourd’hui franchi des points de non-retour. Peu de gens le disent, mais toutes ces « crises » sont interconnectées, s’influencent et se nourrissent. Nous disposons aujourd’hui d’un immense faisceau de preuves et d’indices qui suggère que nous faisons face à des instabilités systémiques croissantes qui menacent sérieusement la capacité de certaines populations humaines – voire des humains dans leur ensemble – à se maintenir dans un environnement viable.
Il ne s’agit pas de la fin du monde, ni de l’apocalypse. Il ne s’agit pas non plus d’une simple crise dont on sort indemne, ni d’une catastrophe ponctuelle que l’on oublie après quelques mois, comme un tsunami ou une attaque terroriste. Un effondrement est « le processus à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis [à un coût raisonnable] à une majorité de la population par des services encadrés par la loi ». Il s’agit donc bien d’un processus à grande échelle irréversible, comme la fin du monde, certes, sauf que ce n’est pas la fin ! La suite s’annonce longue, et il faudra la vivre, avec une certitude : nous n’avons pas les moyens de savoir de quoi elle sera faite. Par contre, si nos « besoins de base » sont touchés, alors on imagine aisément que la situation pourrait devenir incommensurablement catastrophique.


Citation:
Dans la première partie de ce livre, nous aborderons les faits : qu’est-il en train d’arriver à nos sociétés et au système-Terre ? Sommes-nous réellement au bord du gouffre ? Quelles en sont les preuves les plus convaincantes ? Nous verrons que c’est la convergence de toutes les « crises » qui permet d’envisager une telle trajectoire. Cependant, un effondrement global n’a pas encore eu lieu (en tout cas pas en Europe du Nord, car la Grèce et l’Espagne en sont peut-être des exemples d’amorce). Il nous faut donc aborder le sujet périlleux de la futurologie. Ainsi, dans une deuxième partie, nous tenterons de réunir des indices qui nous permettent d’envisager cet avenir. Enfin, la troisième partie sera une invitation à donner une épaisseur concrète à cette notion d’effondrement. Pourquoi n’y croit-on pas ? Que nous apprennent les civilisations anciennes ? Comment fait-on pour « vivre avec » ? Comment réagirons-nous en tant que corps social si ce processus dure des dizaines d’années ? Quelles politiques envisager, non pas pour éviter cette éventualité, mais pour la traverser le plus « humainement » possible ? Peut-on s’effondrer en étant conscient de ce qui se passe ? Est-ce si grave ?


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 Sujet du message: Re: écologie
MessagePosté: Sam 7 Aoû 2021 19:35 
Moujik Looping a écrit:
Malheureusement kervasdoué combat des ennemis imaginaires. Qui a dit que la France allait manquer d'eau dans une approche globale ?


Je vais citer Kervasdoué :
Dans la plupart des cas, limiter l’irrigation des agriculteurs n’a aucun sens du fait des capacités des fleuves et des nappes souterraines.
[...] En France, réduire sa consommation d’eau est bien entendu économiquement justifié mais n’a aucune utilité « écologique ».
Cette analyse n’empêche pas de nombreux élus de reprendre la litanie sur le « manque d’eau » et de passer sans précaution oratoire au « trop d’eau » quelques semaines plus tard.
[...] La sécheresse fait aussi l’objet de craintes, le plus souvent sans fondement, comme dans le département du Rhône en avril 2011, où un arrêté préfectoral interdisait de laver les voitures alors que le fleuve, chargé de l’eau de la fonte des neiges, traversait ce département peuplé avec un débit de plus de 1 000 mètres cubes par seconde à Lyon, avant d’aller se perdre en mer !


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 Sujet du message: Re: écologie
MessagePosté: Sam 7 Aoû 2021 21:45 
Hors ligne
Membre PH
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Inscription: Mer 29 Nov 2006 19:35
Messages: 553
On parlait d'une approche globale...

Au niveau locale bien évidemment que des limitations épisodiques peuvent se justifier d'un point de vue écologique. Une simple recherche google :

https://www.eaufrance.fr/les-impacts-de-la-secheresse

Je ne vois pas l'intérêt qu'à Kervasdoué à balancer de telles contre-vérités...

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 Sujet du message: Re: écologie
MessagePosté: Mar 10 Aoû 2021 18:59 
COMMENT TOUT PEUT S'EFFONDRER
https://youtu.be/2b6npw-xgvM
Une conférence de Pablo Servigne (43 minutes)


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