Le salon géopolitique de Passion-Histoire

En juillet, le Japon a vendu pour 9,2 MA de dollars de la dette française.

Il est amusant de constater que cette question-sujet date de 2008...

Oui, pourtant en 2008, la dette n'était que de 1327 millirads. Bon, comme nous le savons tous, les arbres ne grimpent pas jusqu'au ciel. J'ai connu le dernier budget à l'équilibre, et je ne me sens plus tout jeune.



https://www.insee.fr/fr/statistiques/1561546

Je crois que la situation est très grave. Est-elle catastrophique ?

https://www.publicsenat.fr/actualites/e ... le-deficit
Dans son rapport annuel sur la situation des finances publiques, les magistrats de la Cour des comptes tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Ils estiment que la trajectoire de réduction du déficit et de la dette, actualisée au printemps, est « difficilement crédible », d’autant que les investissements pour respecter les engagements climatiques ne sont pas pris en compte.

La synthèse du rapport annuel :
https://www.ccomptes.fr/fr/documents/70671


J'aimerais attirer l'attention sur un ouvrage de Laure Quennouëlle-Corre.
https://editions.flammarion.com/le-deni ... 2080445643
Historienne, directrice de recherche au CNRS et rattachée au Centre de recherches historiques de l’Ecole des hautes études en sciences sociales où elle est une des animatrices du Groupe d’histoire économique, Laure Quennouëlle-Corre est une spécialiste des questions financières et monétaires. Elle retrace dans son ouvrage Le Déni de la dette (Flammarion, 2024) la construction si spécifique de la relation des Français avec leur Etat, entre demande de protection et soupçon d’inefficacité, au prix d’un consensus plus ou moins camouflé et plus ou moins conscient sur la progression constante de la dette publique.

Si je résume très rapidement le document proposé émanant de la cour des comptes, le déficit a pris 700 MA avec la crise du covid. Les responsables de l'accentuation du déficit en 2023 seraient les administrations sociales et les collectivités locales. A souligner, les recettes auraient augmenté de 23%. Enfin, comment investir dans la transition climatique sans creuser le déficit ?

C'est un regard de fonctionnaire sur les fonctionnaires, pour ma part il me semble souhaitable d'accorder une plus grande importance au secteur privé.
Actuellement, le nombre de défaillances d'entreprises atteint des sommets, il y a beaucoup d'inquiétude pour le troisième trimestre. On peut légitimement se poser la question de l'utilité d'avoir injecter autant d'argent public.

Conséquence directe, en 2023, environ 50 000 chefs d'entreprises au chômage. Au premier trimestre de 2024, il était déjà près de 30 000. C'est alarmant et révélateur de l'environnement dans lequel ils évoluent, c'est encore plus grave que la hausse des dépenses, un patron en moins c'est un acteur économique qui disparait et avec lui un CA de 6,7,8 chiffres en moins pour l'économie et donc pour les recettes de l'Etat.

Les défaillances d'entreprises ne sont qu'un rattrapage dû au "quoi qu'il en coûte" des années précédentes où le nombre de faillite était exceptionellement bas. Certaines ont été maintenues artificiellement en vie par des subventions.

https://i0.wp.com/business-booster-247. ... y=89&ssl=1

D'un autre côté, le nombre de crétion est très élevé, mais il s'agit surtout de micro-entreprises qui, si elles satisfont leurs créateurs, n'apportent que peu à l'économie générale.

https://media.lesechos.com/api/v1/image ... /image.jpg

Le manque d'ETI est le problême principal de la France, mais ce n'est pas nouveau, on connaît les effets de seuil au 11ème, au cinquantième et au 250eme salarié en terme d'obligation et de taxation. Mais plutôt que faire sauter les obstacles, de nouvelles obligations ont vu le jour avec sa montagne de paperasse inutile qui servent surtout à caler les ramoires branlantes. Il faut dire que l'Etat fourre son groin partout, veut tout contrôler et tout régenter. Il est impossible en Allemagne d'avoir des Grenelle généraux où le ministre reçoit les partenaires sociaux pour avoir un passsage aux actualités parce qu'il est interdit au politique de se mêler des négociations entre partenaires sociaux. Mais c'est un pays où la recherche du compromis est constante, alors que chez nous, c'est la confrontation.

https://www.institutmontaigne.org/resso ... europe.png

Michel Barnier le répète à chacune de ses interventions depuis sa nomination : la dette de la France est telle qu'il va falloir faire des économies.
Michel Barnier a indiqué mercredi 18 septembre à l’« Agence France-Presse » qu’il jugeait la situation budgétaire « très grave » – ce qui n’est une surprise pour personne
Interrogé sur le déficit public abyssal, qui devrait se creuser encore à 5,6% du PIB cette année, Barnier a répondu: «Face à cette urgence, je ne m'interdis pas une plus grande justice fiscale». «Je vais (m') efforcer, avec les différents ministres qui seront nommés, de mieux maîtriser, de mieux utiliser l'argent public et de m'appuyer sur des services publics, parce que nous avons besoin de services publics efficaces», a-t-il ajouté.

Michel Barnier va-t-il réduire les dépenses publiques ou augmenter les impôts ? Probablement les deux...


François Lenglet livre son analyse :
https://www.tf1info.fr/economie/video-d ... 18550.html

J'ai quelques doutes sur la survie du gouvernement Barnier. Ceci dit, j'entends à gauche comme à droite des revendications sur le pouvoir d'achat, ce qui me fait rigoler quand on sait que le taux d'épargne en France est de 15%, en moyenne, bien entendu.

Ce que ces baltringues n'ont pas compris, c'est que le pouvoir d'achat est le fruit des richesses produites, et que sans celles-ci, toute distribution supplémentaire est donnée en monnaie de singe. Notre problème est qu'il faut tout revoir, tout repenser et que nos politiques raisonnent encore avec une pensée qui date du XIXème siècle.

Les progrès de l'IA sont énormes et nous n'en sommes qu'au début, des millions d'emplois vont disparaître et il faudra bien les remplacer. Mais pas d'inquiétude, l'UE a déjà pondu une réglementation. Les concurrents cavalent, mais nous réglementons. Quels sont les innovateurs européens lans l4IA, je n'en connais pas. Ce qui a fait la force de l'Europe dans les siècles passés fut l'innovation, il n'y en a plus, c'est donc la fin de l'Europe, et dans celle-ci, la France.

Quelques éléments d'information sur la filière française de L'IA Mistral AI, Hugging Face, Bioptimus ou Doctrine

https://www.lesechos.fr/thema/dossiers/ ... re-2096824

Michel Barnier a pris la parole ce dimanche soir sur France 2 :
« Non, je ne vais pas alourdir encore les impôts sur l'ensemble des Français, ni sur les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent, ni sur classes moyennes. Mais je ne peux pas exclure de l'effort national pour redresser la situation les plus riches, les personnes les plus fortunées », affirme-t-il.

Pour ramener le déficit à 5 % du PIB en 2025, il faudrait désormais 40 milliards à 50 milliards d'euros de mesures de redressement.