Jean-Marc Labat a écrit:
En tout cas, pour effacer une dette, rien ne vaut plus qu'une bonne inflation de derrière les fagots, c'est une technique qui a fait ses preuves. C'est bon pour l'Etat, catastrophique pour l'épargnant, éternel cocu.
Certes, mais à condition que l'état ne soit pas victime de la remontée des taux d'intérêt, inévitable en pareil cas, qui va augmenter la charge de la dette et surtout, aussi bien, les nouveaux prêts souscrits.
Je dis cela parce qu'on est très loin de regarder l'inflation éteindre progressivement la dette : 30% des dépenses de l'état sont couvertes par l'emprunt. Non seulement La France est lourdement endettée, mais elle continue à creuser le trou. Les finances de Louis XVI, même si ça passe inaperçu du grand public. Ce qui d'ailleurs est dangereux, parce que l'acceptation sociale des réductions budgétaires nécessaires n'existe pas.
Dangereux aussi parce que ça interdit une (difficile) solution à l'allemande : par l'économie des dépenses mais surtout un dur travail pour remettre l'économie dans la compétition mondiale, ce qui permet une sortie par le haut : plus d'entreprises florissantes, plus d'impôts qui rentrent, réduction puis disparition du déficit, c'est un cercle vertueux. (Qui a laissé nombre de grandes villes, faute d'argent public, dans un état de vétusté inquiétant pour toutes les infrastructures, mais enfin le résultat est là.)