marc30 a écrit:
http://www.liberation.fr/planete/2016/1 ... pe_1524093Et l'UE devrait s'interroger sur le choix de son orientation fondamentalement open sur le monde. Ce n'est pas le mandat que lui ont donné les peuples d'Europe. Cette orientation n'aboutit qu'à un seul résultat : discréditer l'idée européenne dans les esprits et encourager le repli nationaliste.
Rappel en passant que l'affaire n'est pas seulement un affrontement " Wallonie contre l'UE et le Canada ", mais également un affrontement " Wallonie contre Flandre "... Les Flamands étant favorables à la signature du Traité.
Dommage pour les Flamands : ce sont eux-mêmes qui avaient réclamé la fabrication du cercueil...
Aujourd'hui, ils pestent sur les conséquences du vidage de compétences du niveau fédéral.
Citation:
Avec ses 3,6 millions d’habitants, la Wallonie n’est pas seule à s’opposer à la signature du traité : la région de Bruxelles-Capitale (1,2 million d’habitants), dominée par la gauche et les centristes, est sur la même longueur d’onde. Reste que le pays est scindé en deux, la majorité flamande (6 millions de personnes) y étant favorable. L’affrontement est violent, les indépendantistes néerlandophones de la N-VA, le principal parti de Flandre, et donc de Belgique, qualifiant même la Wallonie de «république soviétique». Une belle dose de mauvaise foi, la fédéralisation de la Belgique étant le fruit de la volonté de ces mêmes indépendantistes, qui n’ont cessé d’exiger des compétences auparavant dévolues à l’Etat fédéral. Mieux, les assemblées qui ont des pouvoirs en matière commerciale (huit en tout) peuvent empêcher la signature (et pas seulement la ratification) d’un accord de libre-échange européen qui interfère avec leurs compétences. C’est pour cela que, pour l’instant, seuls les Parlements belges ont donné leur avis, à l’exclusion des 30 autres Parlements nationaux et régionaux, qui ne le feront qu’après la signature du Ceta. En effet, ce dernier est un accord dit «mixte», c’est-à-dire touchant à des compétences nationales ou régionales ; il doit être ratifié, selon les traités européens, par tous les Parlements nationaux et régionaux en sus du Parlement européen et du Conseil des ministres européen. Dès lors, la Wallonie ne fait qu’appliquer l’Etat de droit belge et européen, n’en déplaise aux néerlandophones belges et aux institutions communautaires… Contrairement à ce que voudraient faire croire les défenseurs du traité, la Wallonie n’est pas isolée.