Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Le montant des dettes (dettes publiques + dette des entreprises non financières + dette des ménages) dans le monde se situe à 226.000 milliards de dollars en 2017. Cela représente un endettement de 324 % du PIB mondial.

Source : Les Echos 25 octobre 2017
https://www.lesechos.fr/2017/10/la-dett ... ets-186148

L'endettement englobe la dette publique et la dette privée (entreprises et ménages).
En ce qui concerne la dette publique, le cas des Etats-Unis est impressionnant. Un message de Narduccio révèle la montée de la dette ces depuis plusieurs décennies.

Les chinois et les japonais ont ils eu raison de faire confiance aux États Unis ? Si ce pays renonçait à régler sa dette , ils sont ruinés ...

Quelques précisions : la dette américaine est libellée en dollars. Elle pourra être remboursée en faisant tourner la planche à billet (c'est un peu l'idée des taux d'intérêt actuels qui permettent un gonflement incroyable de la masse monetaire).
Ensuite les banques centrales d'Extreme Orient ont accumulé des masses colossales dollars qui correspondent aux excédents de leur balance des paiements avec les États Unis.

C'est pourquoi les Chinois évacué et régulièrement l'idée de s'affranchir du dollar ...et parfois même de revenir à l'or ...

J'ai les chiffres pour la France. Malheureusement, c'est l'année 2016. Je n'ai pas trouvé 2017 ni 2018.

M : 56,8
SNF : 73,4
APU : 96,3

Ce sont les dettes exprimées en pourcentage du PIB.
Cela nous fait un total d'environ 226 % du PIB.



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M = ménages
SNF = sociétés non financières
APU = administrations publiques

Endettement de la France exprimé en pourcentage du PIB :

1990 : 128
2009 : 189
2016 : 226

En attendant de trouver les chiffres d'autres pays, je reste sur la France.

Dette des ménages exprimée en pourcentage du PIB :
1990 : 32,5
2009 : 50,1
2016 : 56,8


Dette des ENF exprimée en pourcentage du PIB :
1990 : 59,2
2009 : 60,2
2016 : 73,4

Aux Etats-Unis la dette des sociétés non financières exprimée en pourcentage du PIB se situe à un plus haut historique. Faut-il s'en inquiéter ? Denis Ferrand, directeur de l'institut Rexecode, répond par la négative. Il a publié un article dans Les Echos le mardi 18 juin 2019.
Les entreprises s'endettent à des taux qui sont bas. Par ailleurs la dette rapportée aux fonds propres n'a pas augmenté. Les dettes ont donc augmenté au même rythme que les fonds propres.
Les taux de défaut sur les prêts bancaires, comme sur les obligations, sont à des niveaux très bas.

Comme je l'ai déjà écrit, dans les médias généralistes on s'inquiète du niveau des dettes. EN réalité, il faudrait s'inquiéter des capacités de remboursement. Un pays peut avoir un niveau de dette impressionnant, ce qui est le cas des USA, mais, il y a peu de doutes sur leur capacité de remboursement. Il y a des pays qui sont très peu endettés, mais qui inquiètent les investisseurs.

Les italiens ont découverts un nouveau mot qui rythme leur vie politique : Spread. Dans le cas de l'Italie, il s'agit de l'indicateur entre la dette obligataire italienne et la dette obligataire de l'Allemagne. En fait, le spread est souvent défini comme l'image de la peur des créanciers dans la capacité d'un pays à faire face à ses obligations financières. Tant que le spread ne fera pas la Une des JT en France, c'est que nos créanciers ne douteront pas de nos capacités à rembourser notre dette.

Italie. Le « spread » sous les projecteurs

Le spread de l'Italie a diminué (très légèrement), pour ensuite remonter suite à la nomination du gouvernement Conte II.

https://www.wallstreetitalia.com/trend/spread/

Actuellement c'est la situation de l'Argentine qui est inquiétante.
Fitch Ratings et Standard & Poor's ont annoncé vendredi 16 août avoir abaissé la note souveraine de l'Argentine après les turbulences financières provoquées par la lourde défaite du président Mauricio Macri aux élections primaires, qui ont fragilisé la situation financière du pays et font craindre une aggravation de la récession.
L'Argentine a demandé mercredi 28 août au FMI un rééchelonnement de sa dette de 57 milliards de dollars contractée en échange d'une cure d'austérité budgétaire. Le pays espère ainsi calmer les marchés financiers, effrayés par le spectre d'un défaut de paiement.

Normal, les neo-péronistes reviennent au pouvoir avec Kirchner dans la soute à bagages, les investisseurs ont déjà été échaudés, et comme les péronistes ont réussi à ruiner le pays depuis 70 ans, avec l'aide des miliaires pendant un temps, il n'y a pas de quoi être optimiste. Dire que l'Argentine était un des pays les plus riches durant la première partie du XXe siècle.