Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Pouvez-vous répondre au sujet de l'inflation ?

Faire augmenter les prix est simple en théorie, il suffit d'imprimer suffisamment de milliers de milliards de monnaie ce qui à force fera monter les prix. Au Venezuela les autorités n'ont eu aucun mal a créer une inflation de dix millions de % par an à un moment donné.
Pour la BCE les règlements internes et les allemands empêchent certainement de trop "flooder" l'économie en augmentant trop la masse monétaire.

Et quand la BCE a échouée à créer de l'inflation, c'est aussi parce qu'il y avait des masses de capitaux disponibles pour étancher la création de monnaie. Or, les besoins de capitaux nécessaires pour relancer l'économie devraient éponger cet excédent.

C'est ce qui a été fait par la BCE depuis plusieurs années. C'est le QE ou "quantitative easing". Ce genre de politique monétaire était inimaginable autrefois. Certains gouverneurs de la BCE ont démissionné tellement ils étaient horrifiés par ce déluge monétaire.
Le QE, qui a commencé en 2015, a été considérablement renforcé à la fin de l'année 2019. Ensuite la BCE a mis en place, à partir de mars 2020, un gigantesque programme d’achats d’actifs nommé PEPP (Pandemic Emergency Purchase Programme).
Au Japon, on attend la hausse des prix depuis très longtemps. Le taux d'inflation est très faible.




La politique monétaire est très accommodante depuis plusieurs années. Les commentateurs disent qu'elle est « ultra accommodante ». Ils parlent de « l’accroissement sans précédent des bilans des banques centrales ».
Les règlements internes obligent la BCE a atteindre une inflation proche de 2%. C'est un échec depuis plusieurs années. La BCE n'a pas réussi à atteindre son objectif d'inflation. En Europe (BCE) et au Japon (BoJ) on n'a pas réussi à lutter contre la modération des prix. On a pourtant tout essayé ou presque. La politique monétaire est très accommodante.
Depuis longtemps la faiblesse de l'inflation a suscité une grande inquiétude parmi les dirigeants de la BCE. Malgré une amélioration depuis 2017 le taux d'inflation est encore jugé trop faible.
Le risque de déflation était considérable en zone euro pendant les années 2014-2015-2016. Avec le QE on a sans doute évité une inflation inférieure à zéro. En 2018 et 2019 l'inflation était encore relativement éloignée de 2%.

=> Bilan de Draghi à la BCE viewtopic.php?f=11&t=1391&start=0

=> Faut-il avoir peur de la théorie monétaire moderne (TMM) ? viewtopic.php?f=11&t=1413&start=0

Les signataires de la tribune, par exemple Jézabel Couppey-Soubeyran, considèrent que la plupart des pays européens ne peuvent pas augmenter leur dette puisqu'elle est déjà trop élevée (ratio 120% pour la France en 2021). Alors comment va-t-on faire pour empêcher la hausse de la fiscalité, et surtout comment va-t-on financer les gigantesques investissements pour la transition énergétique ?
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/plus- ... e-20210205

Faut-il renoncer à la transition énergétique ?

Ce n'est pas à l'Etat de financer une transition énergétique. Il conviendrait aussi qu'il dépense moins en Fariboles et billevesées. Il s'est endetté non pour investir dans l'avenir, mais pour maintenir son train de vie, il faut arrêter ce délire.

Dans un premier temps la transition énergétique doit permettre d'économiser sur la facture pétrolière. Ce n'est pas de l'argent perdu.

L'Etat doit juste l'imposer ? A moins que vous pensez que "le marché" va l'entamer de son plein gré ?

sinon qu'appelez-vous "fariboles et billevesées" ?

La France et autres pays ont déjà annoncé des investissements pour la transition énergétique. Dans le cas de la France, le plan "France Relance" comporte un volet écologique.
Pouvez-vous garantir que les gouvernements vont renoncer à la transition énergétique ?
Pouvez-vous garantir que la Commission européenne va renoncer à son fameux "green deal" ?

Non, je ne savais pas. Mais je vous remercie d'avoir donné l'information.




Il faut espérer que les États lourdement endettés (France, Italie, Portugal, etc) n'auront pas trop de difficultés ces prochaines années pour payer le service de la dette.
Pour l'instant, c'est l'achat massif des titres d'État par la BCE qui permet d'avoir des taux très bas. Nous savons que la BCE va probablement continuer cette politique pendant longtemps. Mais cela ne va pas durer jusqu'en 2030.