Le salon géopolitique de Passion-Histoire

La Commission européenne a présenté ses prévisions de croissance. Le rebond attendu en 2021 dépend d’une série de facteurs : que les mesures de confinement de la population prises pour freiner la propagation du coronavirus soient progressivement levées, que l’épidémie reste ensuite maîtrisée et que les dispositifs « sans précédent » de soutien budgétaire et monétaire à l’économie, aussi bien au plan national qu’européen, s’avèrent efficaces.
Si la crise provoquée par le Covid-19 touche tous les pays, son impact et la rapidité du redressement ne seront toutefois pas les mêmes partout, prévient la Commission, qui prédit par exemple des contractions du PIB en 2020 de 9,5 % et 9,4 % respectivement en Italie et en Espagne mais de 5,5 % en Autriche.


Source : ouest-france
https://www.ouest-france.fr/economie/en ... ro-6826585

Les marchés boursiers avaient rebondi de façon spectaculaire après la fin mars. Ils sont à nouveau en baisse. Cette semaine, le président de la Fed a balayé le scénario d'une reprise en V et évoqué une reprise lente de l'activité et une période prolongée de croissance faible.
Jerome Powell s'est exprimé hier lors d'une téléconférence organisée par le Peterson Institute for International Economics.

Le 30 avril 2020 une dépêche AFP indiquait que la BCE s'attend à un repli de «5 à 12%» du PIB de la zone euro cette année. La fourchette est large, ce qui est le reflet de la "grande incertitude" autour de l'impact économique du coronavirus.
Sur fond de récession d'une ampleur inédite en Europe, «il est clair» que les projections macroéconomiques présentées lors de la réunion du 4 juin «seront nettement revues à la baisse par rapport à celles de mars».

La plupart des économistes considèrent que les plans de soutien aux entreprises sont nécessaires, mais qu'ils ne sont qu'une composante d'un projet plus vaste.
Le plan de relance en France (Chirac 1974 et Mauroy 1981) ne peuvent pas fonctionner dans une économie mondialisée. Historiquement, les plans de relance français ont profité à l'Allemagne et autres pays voisins de la France. Une vision internationale (européenne) est nécessaire, a fortiori dans une recession d'une ampleur inédite.
Le plan de relance d'Obama en 2009 a donné des bons résultats. La croissance économique était plus forte aux Etats-Unis qu'en Europe à partir de 2009.

Il me semble qu'on est en train de comparer des choses différentes. Le plan actuel n'est pas un plan classique de relance keynésienne : c'est un plan de remise en route.

Si l'économie connait un creux c'est parce que celui-ci a été provoqué par les pouvoirs publics qui ont ordonné le confinement. Les modalités de sauvegarde et de remise en route nécessaires sont différentes d'un plan de relance dans une économie qui végète : ici on peut imaginer que les entreprises n'attendent que la levée des interdits pour redémarrer.

(En revanche il y a eu une perte de pouvoir d'achat pour de nombreux ménages, qui risque de faire stagner la demande. Encore que cela peut être compensé par le fait que les gens qui ont télétravaillé ont fait de l'épargne forcée du fait du confinement...)

Il y a eu une épargne forcée de 70 milliard d'euros parce que les magasins étaient fermés. Reste à savoir si cette épargne forcée va être dépensée ou thésaurisée par peur d'un chômage éventuel. Dans le premier cas, l'économie devrait repartir cahin-caha, dans le second, ce sera très, très difficile.

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/wal ... s-20200611
Wall Street, gagnée par l'inquiétude, dégringole de 6,9%
La chute du Dow Jones s'explique par la décision de la Fed de maintenir ses taux inchangés et par la crainte d'une deuxième vague de coronavirus aux États-Unis.


https://www.lefigaro.fr/conjoncture/la- ... e-20200610
Selon les nouvelles estimations de la Fed, le produit intérieur brut des États-Unis va reculer cette année de 6,5 % sous l’effet de la pandémie de Covid-19 mais l’économie américaine devrait rebondir de 5 % l’an prochain. La banque centrale table en outre sur un taux de chômage de 9,3 % en 2020 et de 6,5 % l’an prochain alors que l’Amérique connaissait le plein-emploi avant la pandémie.