Narduccio a écrit:
Avant un round de discussion, il faut mettre la barre le plus haut possible. Mais, si on veut signer, on sait déjà qu'on fera des concessions.
Les 4 "frugaux" ont placé la barre très haut, effectivement.
Le club des 4 pays a placé la barre très haut le 23 mai, c'est à dire cinq jours après la proposition franco-allemande. Cette stratégie des "4 frugaux" n'est pas anormale avant un round de discussion. Mais qui aurait pu croire qu'Ursula von der Leyen allait présenter un plan très audacieux ?
Narduccio a écrit:
Les 4 "frugaux" ont placé la barre très haut, effectivement. Ursula von der Leven, au nom de la Commission Européenne, l'a aussi placée très haut.
Il était prévu que la présidente de la Commission fasse une proposition le 27 mai. Mais elle a créé la surprise en dévoilant un plan qui va au delà de ce que l'on pouvait imaginer.
Vous raisonnez comme si la proposition présentée par la Commission le 27 mai était "prévisible". Force est de constater que votre vision des événements est inconciliable avec les messages que j'ai posté ces derniers jours.
Narduccio a écrit:
Apparemment, vous ne comprenez vraiment pas ce qu'est un round de discussion, et ce que valent les propositions faites en amont. Je l'ai vu de nombreuses fois dans des conflits au boulot entre syndicats et direction.
(...)
Avant un round de discussion, il faut mettre la barre le plus haut possible.
Depuis plusieurs jours, je souligne l'ampleur de la proposition faite par VdL le 27 mai. La thèse que je défends c'est qu'une telle ampleur n'était pas prévisible. Ce fut une "surprise".
Quant à savoir si le club des "4 frugaux" a mis la barre haut pour marquer son territoire, ce n'est pas impossible.
Cette analyse n'est pas incompatible avec ma thèse d'une "surprise" lorsqu'Ursula von der Leyen a présentée un plan dont l'ampleur et l'audace va au delà de ce que l'on pouvait imaginer.
Narduccio a écrit:
Oui, avant d'entrer dans les lieux de discussions, et même dans ces lieux tant qu'ils y a des journalistes présents, on joue les matadors en montrant ses muscles et en disant qu'on n'acceptera jamais de tergiverser.
Vous avez raison, le club des "4 frugaux" a montré ses muscles le 23 mai en proposant un projet qui contraste avec l'ampleur du plan franco-allemand.
Narduccio a écrit:
Alors, on va mettre les points sur les I. Votre vision de la situation est d'une confondante naïveté.
Il n'y a aucune naïveté de ma part. Le club des "4 frugaux" sait parfaitement que la solution finale des Européens (avant l'automne) sera différente du plan qu'il a proposé le 23 mai.
Narduccio a écrit:
Donc, pour l'instant, personne n'a mis de camouflets aux autres, chacun a marqué son territoire.
Je suis en désaccord avec cette analyse.
Le club des "4 frugaux" a-t-il marqué son territoire ?
— Oui, c'est vraisemblable. Disons que ce n'est pas impossible. Mais pourquoi les pays du "sud" n'ont-ils pas fait une proposition commune pour marquer leur territoire et faire contre-poids au club des "4 frugaux" ?
Le couple franco-allemand a-t-il marqué son territoire ?
— Non, pas vraiment. Si le couple franco-allemand avait voulu marqué son territoire, il aurait sans doute fait une proposition plus ambitieuse que celle qu'il a mise en avant. Il aurait proposé un plan gigantesque avec 600 ou 700 milliards d'euros.
La présidente de la Commission a-t-elle marqué son territoire ?
— Non. Elle a simplement proposé le plan qui lui semblait nécessaire pour faire face à la crise. Elle a pris le risque de vexer le club des "4 frugaux". Elle a probablement pensé qu'il n'était pas possible de faire autrement.
Une solution intermédiaire entre le club des "4 frugaux" et le couple franco-allemand aurait sans doute été moins humiliant pour l'Autriche, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark.
Le 27 mai, VdL était confrontée à un dilemme : comment faire une proposition dont le contenu est nécessaire pour "soigner" la crise en Europe (notamment le sud du continent) sans humilier les "4 frugaux" .
Je suppose que VdL n'avait pas l'intention d'humilier ces 4 pays, mais elle a pensé qu'il n'était pas possible d'agir autrement. (je reste fidèle à mon message du 16 juin).
Narduccio a écrit:
Théoriquement, il reste 40 jours pour prendre une décision, à moins qu'on décide de discuter encore quelques mois de plus. Mais, on a déjà acté qu'il y aura un plan de relance européen.
Je me suis déjà exprimé à ce sujet. Je répète que la perspective d'un accord pour un plan de relance n'est pas incompatible avec ma thèse d'une "surprise" le 27 mai lorsque VdL a présenté la proposition de la Commission.
Narduccio a écrit:
Sam 13 Juin 2020 22:56
(...) la confirmation que vous n'êtes pas capable d'entendre les signaux qui avaient été lancés par pas mal d'autres commentateurs.
A ma connaissance, il n'y avait pas de "signaux" qui auguraient d'un plan très ambitieux de la part d'Ursula von der Leyen.
Vous me reprochez de ne pas avoir anticipé l'ampleur du projet présenté par la présidente de la Commission. Ce reproche est injuste. Personne n'aurait été étonné si la Commission avait proposé une solution moins ambitieuse que le plan franco-allemand.