Venir sur ce sujet est peut-être une manière de désengorger le sujet sur l'UE, qui atteint les 20 pages ?
Arkoline a écrit:
Je crois au contraire que les dirigeants de la Fed et ceux de la BCE ont une "culture" relativement proche.
Depuis que Jean-Claude Trichet a quitté ses fonctions à la BCE, la volonté de lutter contre la déflation (ou la désinflation) est forte.
Depuis plusieurs mois, Christine Lagarde est déterminée à prendre des mesures exceptionnelles pour faire face à la crise économique mondiale qui n'a pas épargné la zone euro.
A l'origine, effectivement, les deux banques centrales se sont donnés pour objectif de lutter contre l'inflation, qui dans les années 70 était très forte. Les traités européens et les statuts de la BCE portent la marque de la défiance allemande contre l'inflation, qui remonte aux années 20.
Cette attitude cause surtout des problèmes pour des pays comme la France, qui depuis 1945 a eu recours a une inflation plus ou moins contrôlée pour réduire sa dette.
La situation après 2008 a changé, puisque l'inflation est passée pas loin de 0 et qu'on a craint la déflation. La FED a pris des mesures, et la BCE a emboîté le pas en abaissant ses taux.
Le discours de Mme Lagarde marque-t-il encore une inflexion ? On sait que les institutions européennes sont obligées de s'adapter aux difficultés persistantes des Etats et qu'il ne semble plus possible de traiter les autres comme la Grèce, d'autant plus que le temps passant, il est patent que le remède n'a pas guéri le patient.
Le plan de relance européen, avec la possibilité d'endettement de la commission, va peut-être rebattre les cartes et certainement pousser la BCE à prendre en compte l'emploi. Toutefois, les dissensions sur le plan montrent la difficulté, certains Etats insistant soulignant qu'une politique de relance basée sur l'endettement les pénaliserait. Dans un état fédéral comme les USA, il est beaucoup plus facile de prendre en compte l'état global de l'économie plutôt que celle de chaque parcelle en particulier.