Narduccio a écrit:
Le demande en crédit est très forte. En période de croissance, de nombreuses entreprises se plaignent de ne pas trouver de financements... a prix intéressants pour elles, bien entendu, et en fonction des garanties qu'elles peuvent apporter.Actuellement, c'est encore plus compliqué.
Il faut faire la distinction entre les entreprises qui sont en difficulté depuis mars-avril 2020, et celles qui sont en difficultés depuis longtemps. Quelle est la banque qui osera apporter du crédit à une entreprise qui a une faible rentabilité depuis plusieurs années ?
Narduccio a écrit:
Garantir le respect des normes sanitaires qui se mettent en place demande des investissements, qui ne seront peut-être pas payés en retour, à cause de la concurrence mondiale. Mettre de la distance suppose la mise en place d'écrans, ou d'éloigner l'une de l'autre des machines pour éloigner les opérateurs. Ou investir dans des machines qui permettent à un seul opérateur de faire le travail que faisaient 2 opérateurs qui se passaient des pièces ... ou.
Alors il faut que le gouvernement envisage des mesures ciblées en faveur les entreprises qui doivent faire ce type d'investissement.
Narduccio a écrit:
Et si vous vous intéressez au monde de la recherche, vous découvrirez que pas mal de process élaborés dans les centres de recherche en France, vont finir par être produits à l'étranger ... simplement parce qu'ils ne trouvent pas les financements en France.
Il faudrait que le gouvernement se penche sur ce problème et qu'il trouve des solutions. Quelle est la meilleure solution ?
Marocain a écrit:
certains pays subventionnent leur production (Chine, Japon, US, Allemagne); d'autres par idéologie la pénalisent par l'impôt (France).
Les impôts de production sont plus élevées en France que dans les autres pays. Par ailleurs, les entreprises en France reçoivent beaucoup de subventions.
Marocain a écrit:
sans création de richesse, la dette publique va continuer de se creuser dans ce pays aux dépenses sociales abyssales.
Hors pour créer de la richesse, il n'y a qu'une solution: produire. certains pays subventionnent leur production (Chine, Japon, US, Allemagne); d'autres par idéologie la pénalisent par l'impôt (France).
La crise actuelle a fait reculé le PIB. Une politique judicieuse aurait consisté à annuler les dettes des entreprises liées au Covid-19 (notamment les charges sociales). « L'effet sur le tissu productif aurait été immédiat » pour paraphraser Xavier Timbeau, directeur principal à l'OFCE.
La baisse des impôts de production aurait pu être repoussée à plus tard. Mais le gouvernement en a décidé autrement.
En septembre, le gouvernement a annoncé que son objectif pour l'économie française était de retrouver, à partir de 2022, le niveau de croissance potentielle d'avant la crise.
Sur un total de 100 milliards du plan Castex, on a une grosse partie (pas uniquement la baisse des impôts de production) qui n'aura aucun effet à court terme. C'est donc un plan mal conçu.
La baisse des impôts de production profitera à un grand nombre d'entreprises, y compris des entreprises qui sont modérément impactées par la grande crise actuelle. Des mesures ciblées seraient préférables à une baisse des impôts de production. Il aurait fallu cibler les entreprises qui étaient rentables en 2018-2019, mais dont la rentabilité et la trésorerie a fortement baissé à partir de mars-avril 2020.
Dans le contexte actuelle, la baisse des impôts de production est-elle urgente ? Ne fallait-il pas la repousser à 2024, voire même au delà ?