Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Pour le logement,
L'Etat a sa part de responsabilité avec l'envolée des normes, interdictions et obligations. Le gros problème est qu'il impose donc contraint ou détruit et après avoir regarder les dégâts se ravise ou modifie la législation initiale. Prenez l'exemple du gaz, si vous supprimez du jour au lendemain le chauffage au gaz dans le neuf, qui est bien pratique quand il y a une grosse conduite dans la rue, vous stoppez net plusieurs projets immobiliers, contraints de refaire les plans, les projections financières, la faisabilité, etc. Gros problème d'interventionnisme, perte de confiance des investisseurs...
Les fournisseurs de matériaux, les grosses boîtes comme Saint Gobain, ont la main mise sur tellement de produits qu'elles font un peu se qu'elles veulent. Quand le batiment va elles se gavent et augmentent les prix. L'inflation dans le neuf ne date pas du COVID, cela fait au moins une décennie. Elles vont devoir baisser leurs marges, c'est tout.
Actuellement, la démographie ne m'apparait pas être le point essentiel de cette crise du logement, bien qu'elle y participe fondamentalement. Le problème concerne surtout les villes moyennes, l'inflation de la construction et des normes dans un environnement moribond fait fuir les investisseurs et promoteurs de grands projets. Ces villes dépérissent avec un immobilier qui se dégrade de plus en plus... Et les mairies achètent toujours plus de propriétés dans un espoir de voir de grands projets se réaliser. A la fin, il n'y a rien, juste des communes surendettées, un impôt foncier rédhibitoire, des mairies incapables de gérer le patrimoine immobilier. Il y a peu de temps j'ai lu un article intéressant sur cette tendance à l'achat immobilier par les mairies, alors qu'elles ne sont pas censées être des spécialistes du secteur. Cela m'a fait comprendre un point important, il y a beaucoup d'argent immobilisé par cette pratique. Par exemple, Paris a vendu pour ses projets et renflouer sa dette, une petite partie de son patrimoine immobilier, on parle de 1 milliard d'euros.
Je pense que l'interventionnisme des mairies dans l'immobilier n'est pas souhaitable en dehors des zones à fort potentiel touristique.
Pour la construction des HLM, l'Etat a ouvert la boîte de Pandore en redirigeant une partie du livret A vers l'armée.

Il y a moins d'acheteurs pour faire de la location. Auparavant, il était courant d'acheter un appartement ou une petite maison pour la louer et se faire un complément de retraite. Les contraintes et le manque de visibilité tarissent le marché. Si j'avais quatre sous à investir dans l'immobilier, j'éviterai la France. Le rendement peut être tout juste à l'équilibre, voire négatif. Depuis la suppression de la taxe d'habitatyion, la taxe foncière s'est envolée dans beaucoup de villes (pas toutes) et celle-ci est payée par le seul propriétaire. Rajoutons en même temps un plafonnement des loyers, cela dissuade l'acquérueur potentiel.

Nous avons un cadre législatif et réglementaire extraordiçnairement changeant suivant les lubies du jour, or, la pierre est un investissement de long terme qui supporte difficilement que la vérité d'hier se change en fausseté d'aujourd'hui.

C'est une des raisons, mais assurément pas la seule. Celle que Méandre a énoncée sont juste aussi.

Petite vidéo sympa sur deux biens mis en vente par la ville de Paris propriétaire en Ariège et en Ardèche
https://www.dailymotion.com/video/x8enwli
Sur le parc de la ville de Paris
article sur la vente du patrimoine de Paris
Petite brève sur la vente du parc de la ville de Lyon

A priori il n'y a pas d'inventaire systématique du patrimoine communal. Les grandes villes semblent avoir réalisé celui ci dans un souci de gestion. Par contre il peut être inexistant dans les villes moyennes. Et à priori, il est assez compliqué pour un citoyen d'accéder à l'inventaire communal. C'est des biens publics mais aussi, un imbroglio historico-administratif


Si vous résidez à la capitale, une grande semaine au soleil payée par votre logement pendant les JO