Laurentius a écrit:
La situation de la défense est actuellement très difficile du point de vue de l'Allemagne, mais personne ne s'y intéresse vraiment.
Le Royaume-Uni est sorti de l'UE. Certes, c'est l'UE et pas l'OTAN, mais le Brexit rend une défense européenne basée dans des institutions européennes et pas atlantiques plus difficile. En fin de compte, le RU est le seul pays européen qui joue à la même cour que la France en ce qui concerne les capacités militaires.
En outre, les États-Unis ne seraient plus un allié complètement fiable. Ce n'est pas le retrait annoncé des troupes lui-même auquel je fais allusion, mais la manière dont les États-Unis traitent un allié - ou devrais-je dire: un vassal? On pourrait dire: Mais oui, c'est Trump, et les élections seront en Novembre. Cependant, il y a des autres officiels américains qui aussi utilisent un langage hostile. Le nouveau élève modèle, c'est maintenant la Pologne.
L'exemple le plus actuel est celui des menaces américaines envers le projet du Nord Stream 2, un gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique. Le petit port allemand de Sassnitz, ou se trouvent des navires participant à la construction du gazoduc, a reçu une lettre dans laquelle des sénateurs américains menacent le port des sanctions sévères. Or, on peut avoir des opinions diverses sur le sujet, mais on aurait attendu qu'entre alliés, on parle poliment et utilise des canaux diplomatiques, mais non, c'est plus le cas.
Finalement, la situation actuelle de l'armée allemande est alarmante. Malheureusement, ce sont des tendances générales de la société allemande (pacifisme infantile) et la politique (dépourvue de reflexion stratégique et de la compréhension ce qui est une armée) qui ont amené a cette situation. Actuellement, la seule unité qui est vraiment disponible pour des opérations speciales est en train d'être dissolue partiellement. Les thèmes centraux de notre ministre de défense (et de sa prédécesseuse von der Leyen), ce sont plutôt la parité des femmes, la garde d'enfant et la lutte contre l'extrémisme de droite dans l'armée.
Cela a plus sa place sur la Salon Géopolitique que sur Passion-Histoire où on n'aborde les sujets que jusqu'en 2000.