Le salon géopolitique de Passion-Histoire

La défense est au cœur du débat politique beaucoup plus qu avant

1-pourquoi ?
- parce que les États ont moins de capacité et de volonté d.action dans la sphère économique vu leur adhésion croissante au libéralisme
- parce que la multiplication des crises internationales ouvre un large espace aux interventions militaires

2- effets internes
- aux USA présence et nombreux militaires dans l'exécutif
- en France nomination de ministres efficaces : Le Drian a été le meilleur (ou l'un des 2ou 3 meilleurs) de l'équipe Valls
Et Parly semble être aussi assez bonne

Et pourtant, malgré tous ces qualificatifs, justifiés ou non, la ministre a pour elle un atout, presque, maître : elle peut être entièrement... disponible. Car elle est la bien la première à ne pas avoir d'autres sujets à traiter. Là où ces dernières années, ses prédécesseurs avaient un mandat -ou une attache politique- local en région, parfois loin de Paris. Ce qui, chez ses prédécesseurs, pouvait, à l'instar des députés, contraindre à écourter la durée du travail réalisé à Paris. Et/ou à utiliser les moyens aériens de l'état avec régularité.
Certes, on peut rappeler que les cabinets, et notamment leurs directeurs sont choisis avec soin, mais un ministre doit être présent, un ministre de la santé en vacances en sait quelque chose après une canicule. Or, à la défense, c'est tous les jours la canicule sur le thermomètre des opérations... ou on l'a vu, des entraînements et des faits divers.

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Quand on parle de défense, il faut dire une défense contre quoi ?
Il faut définir le ou les menaces réelles ou potentielles.
Enfin il faut donner une mission claire aux forces et donner les moyens en conséquence.

Je pense qu'il s'agit là d'un abus de langage doctrinal : le libéralisme n'implique pas moins d'État mais simplement un État libéral, c'est-à-dire limitant la légalisation des contrats à leur stricte utilité et ne s'y impliquant pas sauf pour tenter d'en garantir l'exécution ou les pénalités d'inexécution.

Il n'y a pas de multiplication des crises internationales, il n'y a jamais eu si peu de crises internationales ni de si inoffensives depuis 1989.

Je pense que la force armée est au cœur de toute politique car elle fonde le pouvoir de nuisance, qui constitue un élément économique à la fois fondamental et trop ignoré.