Méandre a écrit:
La menace est-elle terroriste? Je la considère plus meurtrière sur le plan économique et humain.
Les menaces économiques pesant actuellement sur les sociétés modernes sont-elles comparables avec les disettes et les famines ? Avec les épidémies et les agents infectieux ? Avec le tabagisme ?
L'objectif d'une armée est de s'imposer militairement tout en garantissant la pérennité du système qui l'emploie.
Alfred Teckel a écrit:
En Irak, oui. En Afghanistan, pas si sûr, vu où en sont les talibans actuellement...
Dans les montagnes pachtounes.
Alfred Teckel a écrit:
Je dirais, paraphrasant De Gaulle, que dans ce pays, l'Occident a gagné une bataille, mais sans doute pas la guerre car c'est bien de guerre dont il s'agit et pas de pacification comme en Irak.
La seule période de paix relative que connut ce pays fut sous le règne de son dernier roi. Tout le reste de son histoire n'est que guerres tribales endémiques, et les talibans mènent une guerre tribale en Afghanistan et au Pakistan.
Nous sommes revenus à l'état de guerre larvée des Pachtounes contre les autres ethnies ET les talibans ont perdu le contrôle de Kaboul. Les Pachtounes reviendront probablement à Kaboul, la question est de savoir s'ils seront talibans ou non.
Huyustus a écrit:
C'est une question de moyens employés, qui sont limités par ce que les opinions publiques occidentales sont prêtes à accepter.
Après tout, il serait possible de massacrer intégralement les populations de l'Irak et de l'Afghanistan, avec des armes chimiques ou nucléaires, ce qui réglerait le problème.
Mais de nos jours, aucun pays réputé civilisé ne peut s'offrir le luxe d'un massacre de Verden pour mater un peuple rebelle.
Même à la guerre, la fin ne justifie plus les moyens.
Notons quand même que les guerres proprement dites d'Irak et d'Afghanistan ont été gagnées. Ce qui est plus compliqué, c'est la pacification des territoires après la victoire militaire...
Je partage entièrement votre opinion. Gengis Khan raserait les résistances pachtounes et irakiennes en vidant les régions rebelles de leurs habitants. C'est une question d'états d'âme.
Les Soviétiques ont maté la résistance afghane en nettoyant des villages entiers avec les hélicoptères de combat. Ils se sont ensuite heurté à un statu quo quand les missiles américains Stinger furent remis aux résistants afghans, interdisant les zones rebelles aux hélicoptères soviétiques. L'Armée rouge dut alors combattre les rebelles avec des moyens terrestres, dans des aires montagneuses où leur mobilité et leur puissance de feu était amoindrie.
Les missions de l'Otan sont plus compliquées en Afghanistan : protéger des habitants isolés et culturellement méfiants sans faire de victimes collatérales.