Le Pape François n'hésite pas à entrer dans l'arène politique. En Birmanie il a fait la promotion d'un "ordre social juste" fondé non sur la morale chrétienne mais sur la déclaration des Droits de l'homme de 1948.
Quelques Extraits dont on notera qu ils portent peu sur la spiritualité mais beaucoup sur le politique et le social
"Je voudrais aussi que ma visite puisse rejoindre toute la population du Myanmar et offrir une parole d’encouragement à tous ceux qui travaillent pour construire un ordre social juste, réconcilié et inclusif.
Puisque la nation travaille à présent à retrouver la paix, la guérison de ces blessures ne peut pas ne pas être une priorité politique et spirituelle fondamentale. Je peux seulement exprimer mon appréciation pour les efforts du gouvernement qui affronte ce défi, en particulier à travers la Conférence de paix de Panglong, qui réunit les représentants des divers groupes pour tenter de mettre fin à la violence, de construire la confiance et de garantir le respect des droits de tous ceux qui considèrent cette terre comme leur maison.
En effet, le processus ardu de construction de la paix et de la réconciliation nationale ne peut avancer qu’à travers l’engagement pour la justice et le respect des droits humains. La sagesse des sages a défini la justice comme la volonté de reconnaître à chacun ce qui lui est dû, tandis que les anciens prophètes l’ont considérée comme le fondement de la paix, vraie et durable.
Ces intuitions, confirmées par la tragique expérience de deux guerres mondiales, ont conduit à la création des Nations unies et à la Déclaration universelle des droits de l’homme comme base aux efforts de la communauté internationale pour promouvoir dans le monde entier la justice, la paix et le développement humain, ainsi que pour résoudre les conflits par le dialogue et non par l’usage de la force.
En ce sens, la présence du corps diplomatique au milieu de nous témoigne non seulement de la place que le Myanmar occupe parmi les nations, mais aussi de l’engagement du pays à maintenir et à poursuivre ces principes fondamentaux. L’avenir du Myanmar doit être la paix, une paix fondée sur le respect de la dignité et des droits de tout membre de la société, sur le respect de tout groupe ethnique et de son identité, sur le respect de l’état de droit et d’un ordre démocratique qui permette à chaque individu et à tout groupe – aucun n’étant exclu – d’offrir sa contribution légitime au bien commun."
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