Aigle a écrit:
Cette affaire montre l'écart énorme entre la psychologie des actuels dirigeants américains, cyniques et audacieux, et les actuels dirigeants européens, très attachés à leurs principes, tels que le droit des peuples à disposer d'eux mêmes.
Aucune modernité dans l'esprit des actuels dirigeants américains, dans le sens où ils se comportent comme leurs ancêtres du XXème siècle et du début du XXème siècle. Une génération de politiciens américains lucides avait su tirer les conséquences de cette politique, et c'est pour cela que très tôt, sous l'impulsion de Roosevelt, les USA avaient poussé à la roue pour créer l'ONU, l'IMC, le FMI, l'OTAN, ... Bref, tous les outils qui ont permit un développement un peu plus harmonieux du monde. Oui, cela influe sur les marges d'exploitation et réduits les bénéfices. Mais, les crises nées de l'absence de régulation affectent encore plus gravement les marges et les bénéfices, c'est ce qu'avaient compris les politiciens de la génération d'avant et qu'on perdu de vue les libertariens.
Pour bien voir les implications, il faut suivre les débats entre Trump et le directeur de la Fed. Trump prétend que la situation économique des USA se détériore parce que le dollar serait surévalué par rapport aux autres monnaies. Le président de la Réserve Fédérale des États-Unis lui rétorque qu'en fait, le problème est l'augmentation des taux de douanes décidé par Trump dans sa croisade contre la Chine, contre ses alliés européens, contre ... Le principal opposant à la politique de Trump, c'est Jerome Powell :
La Fed résiste à Trump et refuse de baisser son taux directeurCitation:
Car les signes de faiblesse sont bien là. L’inflation à 1,79 % en rythme annuel en mai n’atteint toujours pas l’objectif de 2 % que s’est fixée la Fed. La guerre commerciale, marquée par l’enlisement des négociations entre Washington et Pékin, crée une incertitude qui pèse sur les perspectives de croissance. Certains économistes prévoient même une récession de courte durée en 2020. Mais ils n’attendent pas forcément de baisse rapide des taux.
Donald Trump, qui fait déjà campagne pour sa réélection en 2020, ne voit pas la situation du même œil. Les annonces de la Fed ne devraient pas particulièrement lui plaire puisqu’il réclame une baisse des taux. Le président américain juge en effet que les hausses de taux opérées en 2018 renforcent le billet vert et créent un désavantage compétitif criant en pleine guerre commerciale. Mardi, il a accusé la Fed de refuser «des conditions égales pour tous», en augmentant ses taux ces dernières années alors que la Banque centrale européenne a confirmé une nouvelle fois sa volonté d’accommoder autant que nécessaire sa politique monétaire.
En ne cédant pas aux pressions, la Fed montre ainsi son indépendance et entretient sa crédibilité, résument plusieurs économistes. La Maison Blanche s’est penchée cet hiver sur les moyens à sa disposition pour démettre Jerome Powell de ses fonctions, relate Bloomberg. Mais le patron de la Fed résiste. Il a assuré mercredi soir qu’il avait bien l’intention d’aller au bout de son mandat de quatre ans.
Au fait, la politique financière de Trump, c'est presque exactement celle qui a conduit à la crise de 1929 ... Avons-nous les moyens de nous offrir une 3ème confrontation mondiale ? Surtout s'il n'y a pas un Roosevelt à la tête de la première puissance mondiale ?