Pouzet a écrit:
Citation:
Troisième point, plus une usine est grande, plus elle produit, plus sa productivité est meilleure. Or, en France, la place commence à manquer et un projet de construction pour une nouvelle usine devient très difficile à mener à terme à cause des résistances locales, et de la réglementation qui est très sévère.
Ce que vous dites est très intéressant, mais n'y a t-il pas la possibilité d'installer des usines dans des friches industrielles ?
Je vois ce qui se passe à Fessenheim où suite à la fermeture de la centrale nucléaire l’État a lancé un système d'accompagnement pour préserver l'emploi dans le bassin de vie. Théoriquement, il est prévu de faire une zone industrielle franco-allemande... Les patrons allemands, qui ont de nombreux problèmes pour s'installer chez eux et/ou pour avoir de la main d’œuvre sont très intéressés. Mais, ils voudraient que le droit du travail qui s'appliquerait sur cette zone soit le droit allemand...
Ensuite, il est prévu de réaliser une "bretelle" entre l'autoroute française A36 et l'autoroute allemande A5 de manière à desservir la zone. Il y a 3 possibilités. Dès qu'elles ont été annoncées dans la presse, il s'est créé 3 associations pour la défense de l'environnement. Hé oui, il y a des gens qui seront lésés par la création de cette bretelle à 2 fois une voie pour permettre l'accès au site pour les poids lourds. Mais, dans les prospectus des associations en question, on fait comme si c'est une vraie autoroute à 2 fois 2 voies qu'on va construire... Histoire de mieux sensibiliser la population... Avec, bien entendu l'implication immédiate des partis écolos (des 2 cotés du Rhin) contre cette atteinte à la Nature. L’État français a promis qu'il ferait le possible pour que le nombre d'emplois soit identique, mais tarde à réaliser les chiffrages. Les allemands ont promis leur implication puisqu'on leur concède la fermeture de la centrale. Mais, il ne faut pas oublier le pluriel car il y a divergence au sujet de qui doit s'impliquer : l’État fédéral ou le Land du Bade-Wurtemberg...
En fait, on a l'impression que tout le monde veut bien avoir une part des futurs bénéfices, mais que personne ne veut participer aux dépenses. Les allemands voulant tirer un max d'avantages (la place, la desserte, et surtout, une main d’œuvre qualifiée), mais en s'investissant le minimum, tout en réclamant que ce soient leurs lois qui s'appliquent.
Et, en plus, les écolos signalent que les friches concernées abritent plus d'espèces sauvages que les territoires alentours et qu'il faudrait préserver cette biodiversité.