Citation:
Coté lits, le facteur militant est bien le personnel. On ne s'improvise pas infirmière ou infirmier dans un service de réanimation d'un coup de baguette magique. Lors de la première vague, on a fait appel à tous les personnels disponibles, mais le but a souvent été de faire en sorte que les spécialistes se concentrent sur leur spécialité et que d'autres fassent le travail administratif ou de force.
Sans doute, mais ce que tu écris là confirme l'incurie dans laquelle est plongé l'hôpital français depuis deux décennies au moins, où l'"administratif" règne en maître, dans des logiques de coupes sombres, au détriment des personnes soignées et des personnels.
Etre infirmière/infirmier et être payé 1400 Euros au départ (heureusement, on leur promet davantage dans les années à venir, mais c'est loin d'être le Pérou) par mois pour travailler dans de telles conditions, cela en a dissuadé plus d'un(e) de s'engager.
"On" avait dit que le monde d'après serait meilleur et plus humain, mais on ne peut constater que près de 7 mois après le début de cette épidémie rien n'a été fait de concret à ce niveau.
Citation:
Le gouvernement ne prendrait pas les mesures qu'il prend avec la perte de fiscalité que cela entraîne pour une simple grippette
Justement c'est bien en cela que l'interrogation est la plus forte.
Certes, tout pouvoir constitué refuse de voir le nombre de morts se multiplier - c'est mauvais pour son image au passage, surtout à l'heure où la "com" règne sans partage dans les (pseudo)-"débats" dits politiques.
Mais tuer la production de richesses (pas seulement ses sources fiscales) c'est là que je ne comprends plus.
Citation:
il n'y a que 14% des employés testés qui aurait été en contact avec le virus
Cela je veux bien le croire pour deux raisons :
1° le confinement était passé par là, à sa sortie nous ne pouvions être dans une phase croissante.
2° le dispositif des tests - au niveau national en tout cas - n'était absolument pas efficient. On testait donc encore très peu par rapport à la fin de l'été.
Les spécialistes ont été d'accord pour dire qu'en septembre entre le tiers et les deux tiers des cas sont passés à côté des tests.
Que devait-il donc en être au début de l'été ?
Citation:
En fait, le gouvernement aimerait bien que tous ceux qui prétendent que cette maladie n'est pas une maladie grave aient raison : ils continueraient a faire la politique pour laquelle ils ont été élus.
Au moins cela aura empêché certaines "réformes" (retraites en particulier) d'avoir lieu !
Cela dit, cela n'ôte en rien son anticipation depuis la fin du printemps et sa politique d'accompagnement à la gestion des conséquences de ce virus qui frôle l'incurie, encore une fois.
Nous sommes devant des schizophrènes en fait : ils s'agitent en permanence sur ce qu'il faut faire et sur ce qu'ils vont faire, mais dans les réalités ils n'en ont absolument pas les moyens, faute aux désengagements massifs et successifs de l'Etat dans ses prérogatives traditionnelles, dites de service public.