Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Les administrations n'ont pas besoin d'un ministre pour fonctionner...

Certes, mais les arbitrages sont éminemment politiques.

Pour le reste, il y a toujours un gouvernement qui traite les affaires courantes, ce qui tombe bien en cete période d'olympiades.

Les arbitrages attendront. Faisant partie d'une administration particulièrement gesticulante de manière totalement inutile depuis 15 ans, un peu de calme nous fera sans aucun doute le plus grand bien !

Le meilleur gouvernement est celui où il y a le moins d'hommes inutiles disait Voltaire. Il y a du boulot

À un moment, quand l'Italie avait un système parlementaire proche de notre 4ème République, les commentateurs politiques avaient noté que tout semblait mieux fonctionner lors des périodes dans lesquels le gouvernement était démissionnaire...

Gilles Perrault relève à plusieurs reprises le faible nombre de "fonctionnaires" dans la France de Louis XV.
A propos de Sartine, alors lieutenant général (préfet de police) et de son efficacité dans la fonction :"Tout cela s'effectue avec des effectifs d'une maigreur admirable. Sartine tient Paris avec les effectifs d'un commissariat de quartier. [et d'une foule d'indicateurs !]"

Mais toute médaille a son revers. Après la mort de Tercier, infatigable secrétaire et pilier du (service) Secret du Roi, sa veuve fait le siège des ministères et ne cesse d'écrire au roi pour ses enfants qui vont grandir dans l'indigence. "Heureuse époque où le fisc avait un bandeau sur les yeux !" A leur yeux Marie Tercier est proche de la rue, alors que son testament révélera une assez confortable fortune. (Elle obtiendra une pension pour ses enfants.)

Oui mais... avec ce système l'argent ne rentrait pas, ou comme ici, sortait sans motif.


On a beaucoup dit que ce sont les hauts fonctionnaires et le personnel administratif de notre 4ème qui ont reconstruit la France en assurant la continuité des dossiers.

Et pendant tout ce temps, l'économie de la Nouvelle Calédonie s'effondre, des milliards partent en fumée, la facture s'alourdit, la fracture devient concevable. . .
Il fait le choix d'une dissolution de l'Assemblée nationale. . .
C'est le roi de France ? a t il jusqu'ici prouver que ses choix étaient raisonnés ? je crains la suite des événements, tout particulièrement la rentrée universitaire et puis s'il faut descendre pour destituer le despotisme , j'irai et je doute que les forces de l'ordre se mettront en travers de notre voix. C'est aussi ça la France.

C'est tragique en fait.
Je ne sais plus trop quel proverbe turc explique à peu de choses près que lorsqu'un clown est fait roi, il ne devient pas véritablement roi mais son palais se transforme en cirque.
C'est aussi un peu ça la France en ce moment...

A part quelqu'un de la société civile, je ne vois pas de solution. Mais honnêtement, aller dans un tel panier de crabes, il faut avoir l'âme chevillée au corps.

Lucie Castets ne vient-elle pas de la société civile ? Mais peu importe, le président Macron ne nommera pas de premier ministre issu du NFP a priori.

Nous arrivons, en France, au bout de la logique néolibérale ( d'autres ont déjà franchi le pas comme en Hongrie, ou le néo ou ultra libéral Orban est devenu un nationaliste autoritaire)... En France, on n'arrive plus à faire passer la casse du modèle social par "le consentement", donc on l'impose par la force (loi El Khomri, réformes des retraites, etc...). Aujourd'hui, le déni de démocratie du président de la république est flagrant. La presse internationale évoque même le recours possible à l'art. 16 de la constitution...
Pour les néo libéraux ce qui compte c'est l'agenda, le cap fixé (mondialisation, marchandisation de l'économie, réduction au strict régalien du rôle des services publics etc...). Et si le "peuple" considéré comme un ramassis d'immatures (d'enfants) ne comprend pas et vote mal (cf 2005 ou encore les élections de cette année) tant pis pour lui, on se passera de son consentement (ou on l'obtiendra par un matraquage médiatique, médiatique dans un premier temps...)