Le salon géopolitique de Passion-Histoire

De grandes manifestations ont eu lieu en Serbie ces derniers mois, dont une de plus de 300.000 personnes hier. Tout est parti de l'effondrement d'un toit de gare qui venait d'être rénové et qui a fait 15 victimes. Certaines personnes ont attribué la chute de ce toit à sa mauvaise réfection due à la corruption endémique dans ce pays.

Dans le pays d'à côté, le gouvernement bosniaque a lancé des mandats d'arrêt contre les dirigeants de la République serbe de Bosnie Herzégovine. Il est d'ailleurs curieux que le droit des peuples à disposer d'eux même soit accordé au Kossovars, mais pas aux serbes de Bosnie.

Bref, la poudrière des Balkans n'est pas éteinte.

C'est le moins qu'on puisse dire et certains ont le souhait d'entrer dans une UE qui n'y voit pour le moment pas d'inconvénients...

Sachant que cette intégration serait conditionnée à une feuille de route où apparaissent un renforcement des instances démocratiques et une lutte contre la corruption. Donc, au mieux, comptons 10 à 15 ans avant l'atteinte des conditions à intégrer l'UE. Surtout que la plupart des membres actuels sont pour un renforcement des contraintes suite à quelques mauvaises expériences.

Tiens, curieux, la Serbie corrompue devrait attendre 10 à 15 ans et l'Ukraine, tout aussi corrompue, se verrait accorder une entrée immédiate. L'UE a une politique à géométrie variable

De toute manière ces pays d'Europe de l'Est ont vécu une bonne partie de leur existence sous et par la corruption. Je ne suis pas certain que 10 à 15 ans suffisent, c'est plutôt en siècle qu'il faut compter.
La preuve en est aujourd'hui avec la situation de la Roumanie et de la Bulgarie (même si c'est un peu mieux que l'Ukraine et la Russie).

Qui a dit ou écrit "entrée immédiate pour l'Ukraine" ? C'est ce qu'on nomme aujourd'hui des fakes-news. Les règles sont identiques pour tous les pays aspirant à devenir membres de l'Union. Certaines circonstances pourraient justifier un calendrier accéléré, mais encore faudrait-il que tous les membres soient d'accords pour cela.

Les opérateurs de téléphonie signalent que samedi soir, il y aurait eu 1 600 000 téléphones qui auraient borné au centre de Belgrade. Ce qui ne veut pas dire qu'il y aurait eu ce nombre de manifestants, car il faut tenir compte des gens qui auraient plusieurs téléphones.