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D'où l'ignorance de certains européens qui ont vu dans ces minarets qui ne constituent qu'un décor architectural un symbole de l'extrêmisme. Bref je ne vais pas me repéter, si les Européens n'ont trouvé que ce moyen là pour garder leur mode de vie c'est bien triste. D'autant plus que la plupart des musulmans partagent ce mode de vie et j'en fais parti.
Les symboles sont des choses aussi réelles que les objets, massinissa, et les minarets ne sont pas plus un simple élément architectural qu'un drapeau n'est qu'un simple morceau de tissus.
Ces minarets sont vus, à tort ou à raison mais c'est un fait, comme le symbole de l'islam intégriste et conquérant.
Cette symbolique de la tour comme exprimant un projet dominateur est d'ailleurs aussi vieille que la Bible: vous savez bien que, depuis la tour de Babel jusqu'à celles de Dubai
, la tour est vue comme l'expression de l'arrogance du pouvoir et des projets mégalomaniaques de l'homme qui finissent par s'effondrer parce que Dieu les remet à leur juste place.
D'ailleurs, le recteur de la mosquée de Bordeaux, Tareq Oubrou, a déclaré très finement: "Dans le contexte actuel, le minaret est perçu comme un défi. Pour éviter de réveiller les peurs et les intégrismes, je milite pour une présence discrète de l'islam".
Savoir s'adapter à son environnement est ce qui permet d'y recevoir un accueil favorable. Etre intransigeant, refuser de tenir compte des façons de penser des gens qui vous entourent et vouloir passer en force garantit le rejet.
Enfin, si les Européens n'ont comme vous dites, trouvé que ce moyen --ce vote--pour exprimer leur point de vue sur le maintien de leur mode de vie, c'est parce qu'on ne leur en donne pas d'autre. Vous en connaissez beaucoup, des municipalités où les administrés sont consultés sur les piscines sexuellement "ségréguées" et la viande hallal pour tous dans les cantines?
Ce vote n'est pas sur les minarets, ceux-ci ne sont que le symbole sur lequel s'est cristallisée une irritation croissante des populations européennes, forcées à s'adapter à des exigences religieuses réactionnaires et sans cesse croissantes sans qu'on leur demande leur avis.
C'est une réaction inévitable au "toujours plus" de l'islam intégriste qui, lui, refuse de s'adapter aux cultures d'accueil, prétend les contraindre à se conformer à ses normes et multiplie les exigences de traitement spécial qui rendent la vie sociale et professionnelle très compliquée.
Comme le disait un ami belge d'une façon un peu simplificatrice mais frappante: "on a mis des siècles à se débarrasser de la dictature des calotins, et maintenant voilà qu'il faut recommencer avec l'islam".