Jean-Marc Labat a écrit:
Narduccio a écrit:
Et pourquoi pas l'Angleterre. Elle a une dette de 12% de son PIB, ce qui n'est pas rien et ce qui est supérieur à la dette portugaise.
Tiens, l'Angleterre fait partie de la zone euro. C'est nouveau. Et c'est le déficit annuel qui est à 12%, pas la dette. Si celle-ci était à 12%, ce ne serait pas grave.
Elle peut dévaluer, n'en faisant pas partie. D'ailleurs, la £ continue sa glissade.
Non, l'Angleterre ne fait pas partie de la zone euro. Mais, hier dans l'émission C à dire, il y avait un débat sur l'euro et la Grèce suivi par un débat sur la situation politique en Angleterre. Ben, une partie des intervenants pour le dossier anglais, s'est permis d'intervenir (à la demande de l'animateur) sur le débat sur l'euro. J'y ai ainsi appris que l'Angleterre est pratiquement dans la situation grecque étant donné que le gouvernement anglais a laissé filer le déficit. Mais, il y a une différence essentielle : l'Angleterre n'a pas œuvré avec une banque d'affaire pour cacher ce déficit et l'Angleterre a une fiscalité qui fait confiance.
A un moment, l'animateur a demandé clairement à un des spécialistes anglais présent sur le plateau si la livre avait changé grand chose a la situation anglaise. Il a du reposer 3 fois la question puisque la gars répondait chaque fois un peu à coté. L'intervenant à fini par répondre qu'en fait, à part le sentiment patriotique d'avoir sa propre monnaie, ça n'avait pas changé grand chose. Et de l'avis des économistes présents sur le plateau, qui sont tous pour une politique de rigueur, nous sommes globalement mieux protégés avec l'euro, qu'avec une monnaie nationale. D'ailleurs, l'Angleterre a une autre spécificité, il s'agit de la plaque tournante de la finance internationale et ça aide la livre. Protection que n'a aucune autre monnaie. Comme tous les services financiers offerts par la City sont libellés en livre, dès que la livre dévalue, c'est le prix de ses services qui diminue, ce qui redonne instantanément une bulle d'air à l'économie.
Tandis que pour les autres économies, une dévaluation de la monnaie nationale n'apporte une bulle d'air qu'avec un certain temps de retard. Il faut produire les biens de consommation avant de les vendre... et les matières premières se payent avec une monnaie dévaluée, elles seront donc plus chères.