Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Non, des clowns, car le pouvoir est ailleurs.
Faut bien que le Gau soit administré par des gens sympas, qui font croire à la populace qu'ils se préoccupent vraiment d'eux avec des idées aussi saugrenues que démagogiques, le tout dans une coolattitude bien entendu.

Des produits marketing oui. Plus il y a de communication, moins il y a d'autres choses (politiques, réflexions, échanges, ...)
Quand en 2017, des magazines (en particulier Le Point) ont commencé à mettre en une les photos d'un certain E. Macron avec des titres du style : "quand se déclarera-t-il ?", moi je me disais "mais c'est qui ce mec, pourquoi tout à coup ils parlent tous de lui, ce n'est qu'un sinistre parmi d'autres...". Un produit marketing a gagné l'élection présidentielle.
Quand avant le premier samedi des gilets jaunes, la presse traditionnelle en faisait la pub, on peut dire qu'elle a créée l'évènement. Marketing politique.
Quand après ce mouvement de gueux il y eu un "grand débat" (prière de ne pas rire) avec mise en scène de Ariane Mouchkine ou de Mc Kinsey je ne sais plus, E. Macron a eu une presse faisant plus ou moins ce qu'il voulait : montrer son one-man-show et déclarer qu'il avait du talent pour cela.. Marketing politique.

La liste est infinie, n'a pas commencé avec monsieur Macron et ne finira pas avec lui. Mais la tendance est à l'augmentation. Plus le temps passe, plus c'est du marketing, de la comm, de la pub, de l’esbroufe.

Ce n'est qu'un reflet des choix sociétaux que nous faisons : choix de l'immédiateté, du manque de profondeur, du papillonage et de la licence confondue avec la liberté.

Pour prendre un exemple neutre politiquement : je suis très myope, les lunettes et les ophtalmos sont importants pour moi. Je suis halluciné comme on dit quand, changeant de lunettes, l'opticien me dit avec des trémolos dans la voix "on ne pourra pas avoir vos lunettes avant une semaine" comme si c'était une catastrophe, qu'il les fallait demain. Je parle d'un remplacement tranquille, mes anciennes lunettes n'étaient pas cassées.

Et bien moi, je fais un lien entre le marketing politique et le fait que l'on trouve embêtant que mes lunettes n'arrivent que dans une semaine. Ce sont les mêmes causes qui produisent ces deux effets. Ce sont des choix sociétaux à faire et croire que l'on peut garder la même matrice et changer deux ou trois trucs ici ou là est un leurre permettant à la stupidité de progresser.

Oui, des enfants qui trépignent pour avoir quelque chose. Mais qui les a infantilisé ?

Excellentes interventions auxquelles j’adhère.

Les intellectuels des années 60 et 70 détestaient des hommes sérieux et cultivés comme De Gaulle, Pompidou ou Giscard … maintenant ils s’étonnent de voir monter Bardella ou Loulou Sarkozy !

Mon point de vue est que ce sont surtout des moyens techniques dépassant les capacités de sagesse de l'Homme. Je ne développe pas, sinon on va user toute la bande passante

À la réflexion, je distingue Louis Sarkozy et Alice Weidel.
Le premier s’inscrit, me semble-t-il, dans une stratégie personnelle ou familiale - il utilise les ficelles du métier (tel qu’il se pratique aujourd’hui) apprises chez papa et les réseaux de ses parents pour se faire un nom et trouver un emploi.

Weidel me semble être plus sophistiquée : lesbienne vivant avec une noire, elle permet d’épargner à son parti les accusations de racisme et homophobie. Si elle avait été juive (comme Zemmour) cela aurait été mieux encore.

Le point décisif est que les médias ne vous jugent plus sur vos idées mais sur votre personnalité (voire votre vie privée).

Je pense que ces trois sphères (idées, vie privée/mode de vie, et personnalité) sont distinctes, mais pas strictement décorrelées pour autant. Nos idées et autres convictions, se traduisent dans la manière dont nous organisons notre vie privée/mode de vie, et notre personnalité a un poids à jouer aussi. Je pense qu'une personne ne peut être analysée uniquement par le prisme de ses idées, ou uniquement par le prisme de sa "personnalité" (encore faut-il définir ce qu'on entend par là, l'attitude, le caractère ?), ou de sa "vie privée". Tout est intrinsèquement lié. Ce sont nos idées, nos convictions profondes qui nous animent, qui nous font faire tel ou tel choix de vie, ou qui nous font tendre vers telle ou telle sensibilité politique, mais aussi de l'intérêt personnel (ce qui peut constituer une conviction en soi, mais aussi un trait de caractère).

Cela dit, une fois cette approche admise, ce n'est pas pour autant que des liens de causalité peuvent être aisément tissés. C'est toute la complexité des sciences humaines. Une approche purement déterministe (tel mode de vie = telles idées = telle personnalité) ne tient pas l'épreuve du réel, tant il est vaste et complexe. Bon, des schémas peuvent être identifiés. Il aurait été surprenant que L. Sarkozy, compte-tenu de sa naissance, ne devienne pas un pur produit médiatique du népotisme.
Dès lors, il n'y a rien d'étonnant que les idées, le mode de vie et la personnalité d'une figure politique soient discutées comme un tout, en bien ou en mal. Rien de nouveau, rien d'étonnant. En revanche, c'est la façon de prendre en compte cet ensemble qui peut s'avérer plus ou moins pertinente. Sans un minimum d'analyse sur les discours politique et médiatique, c'est sans intérêt à mes yeux.

*par mode de vie j'inclus bien sûr les conditions matérielles d'existence. Celles-ci influent bien entendu sur les idées et la "personnalité".

Oui, encore faut il analyser les discours, depuis que ma grand-mère a voté Lecanuet en 1965 parce qu'il était bel homme (monsieur dents blanches disait on), les avis que j'ai recueilli dans mon humble échoppe où se n'étaient pas le discours et les propositions politiques qui étaient discutées, j'ai un certain doute sur les vertus du suffrage universel. Cela ne va pas s'améliorer. Nous apprenions à l'école à soumettre au doute ce qu'on nous apprenait, j'ai l'impression que ce n'est plus le cas maintenant. Prenons un exemple, je suis climatosceptique, non que je le nie, c'est la côté anthropique dont je doute. Il y a 10 ou 15000 ans, nous étions en période glaciaire, ce n'est certes pas les humains avec leurs feux de bois qui ont fait fondre les glaces, les optima romains et médiéval non plus. Donc, je doute. Les explications qu'on me donne comme des vérités à admettre sans discussion ne me convainquent pas. C'est ces excommunications pour avoir douté du dogme qui m'énervent. Facho est le terme le plus employé pour dire que vous avez tort. La reductio ad Hitlerum n'a jamais fait avncer un débat. J'écoutais un débat vieux de 50 ans sur Pétain, les deux protagonisyes avaient une langue claire, des arguments étayés et jamais ils se sont énervés et jetés des noms d'oiseaux à la tête. Ces temps là sont morts.

Peut-être aussi que je deviens un vieux con, ce n'est pas impossible, mais je doute

L’électeur n’est pas fou.
Lecanuet en 1965 avait un positionnement clair et pas seulement esthétique : jeune mais raisonnable, catholique mais atlantiste. Il se distinguait clairement du général (vieux et anti américain) et de Mitterrand (jeune et allié au PCF)

Trump et Harris avaient des idéologies claires.

N’oublions pas que le candidat doit plaire à deux publics différents : les journalistes (qui sont très axés sur certains détails comme le mariage homosexuel) et le grand public (qui regarde son salaire, ses dépenses, ses conditions de vie…).