Aigle a écrit:
et de faire passer au second plan la réussite économique américaine.
Pas sûr qu'elle passe au second plan, car elle risque de se dégrader très vite. Les États économiquement les plus dynamiques sont les plus touchés par l'épidémie. Si de nombreux travailleurs américains ont été mis au chômage, il y a des témoignages qui montrent que certains se sont auto-confinés très vite, ce qui a bloqué certaines industries. Et, comme en 1929, on voit des images du secours populaire qui distribue de la soupe aux nécessiteux. Et de nombreux américains se demandent à quoi sert le gouvernement fédéral.
Cette question qui était poussé par les libertaires qui espéraient le faire disparaitre, risque en fait d'aller vers un renforcement du la partie fédérale, car quand les citoyens américains regardent ce que réussissent certains autres pays, la comparaison est loin d'être à leur avantage. On dit souvent que les américains aiment faire les choses en grand ... Ben là, ils sont encore en train de le démontrer, en peu de temps ils sont passés en tête de liste :
- le pays qui a le plus de cas,
- le pays qui a le plus de morts,
- le pays qui a le plus de chômeurs,
- le grand pays qui n'a rien préparé et qui s'est laissé surprendre.
Déjà dans l’État de New-York, tout seul, il y a plus de morts que dans l'État européen le plus touché. La communauté noire-américaine étant la plus défavorisée, c'est aussi la plus durement touchée, et pas mal de monde s'en émeut. Les semaines, les mois qui viennent risquent d'être terribles, et on risque de voir un changement complet de paradigme. Et, il n'est pas dit qu'à la fin de la crise, les USA soient encore la première puissance mondiale.
Économiquement, la Fed a réagit en lançant la planche à billet et en injectant de grosses quantités de liquidités. Les bourses ont semblé bien réagir en redevenant positives, puis certains ont sorti les calculettes et ils ont constaté que la petite hausse était bien faible au vu de l'ampleur des sommes injectées. Ce qui serait un très mauvais signe.