Le salon géopolitique de Passion-Histoire

C'est un peu différent.
Celle des Russes est la même que celle d'avril 2022 (pas d'OTAN, Donbass à la Russie et forme de neutralisation du pays), chose que Kiev semblait accepter jusqu'à ce que Londres et Washington lui disent de résister jusqu'à la victoire finale et la prise de Moscou annoncée à l'été 2023.
Celle-ci ne venant pas et le changement de fusil d'épaule réalisé par Washington place Zelensky dans un paradoxe. Il est désormais obligé de lâcher du lest, peut-être même iront-ils jusqu'à leur position d'avril 2022, très proche des Russes ?
Je ne le pense pas, malheureusement, trop de sang ayant coulé des deux côtés.
La responsabilité des occidentaux dans ce désastre est patente.

Pour ce que j'en sais, et au vu de la réaction des ukrainiens et de l'armée ukrainienne, à l'époque, si certains ont eu des illusions sur une acceptation, de la part des ukrainiens, c'étaient des illusions. Dès les premiers sondages, il y a eu, au moins, 80% de la population opposée à la moindre cession de territoire.

Il faut bien se rendre compte, comme ce fut le cas lors de la Première Guerre mondiale ou pour l'Angleterre lors de la Seconde, qu'un gouvernement ne peut maintenir un état de guerre sans un fort esprit patriotique dans la population.

On ne fait pas de bonne politique avec des sondages. D'ailleurs en existe-t-il un de mars 2022 ? Cela m'étonnerait... Quand bien même, qui le commande ?
Restons en aux faits.
A ce moment les négociations entamées en Turquie était sur le point d'aboutir entre les deux protagonistes et patatras Boris Johnson se pointe à Kiev pour expliquer qu'il fallait cesser les discussions, lutter et faire plier la Russie en promettant l'aide pleine et entière de l'Occident. Idée lumineuse... A ce moment le passif actuel était moindre et il était plus facile de faire faire des concessions à tout le monde.
Aujourd'hui le poids de la souffrance et des morts semble trop lourd pour y parvenir, aucune des deux parties ne voulant lâcher quoique ce soit et au regard des sacrifices cela se comprend.
S'acheminer vers un Minsk III (c'est le sens des propositions "européennes" d'hier) n'a aucun sens. Chaque partie s'estimant flouée voudra reprendre les combats ultérieurement.