Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Bof, c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses. Economiquement, nous pâtissons autant si ce n'est plus que la Russie, les derniers chiffres de croissance donnés par l'OCDE le montrent bien. Les grands bénéficiaires sont les US, mais eux n'ont pas de problème d'approvisionnement en énergie et n'hésitent pas à mettre des barrières douanières quabd ça les arrange.

C'est la Russie qui est enlisé dans la guerre en Ukraine. Il est donc important de connaitre les effets des sanctions sur la Russie. Il importe assez peu de connaitre les conséquences sur l'économie de la France et autres pays européens (sauf si les conséquences sont désastreuses).




Restons calme. La France continue d'acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) à la Russie. On est encore loin du suicide.




C'est à peu prés ce que j'ai écrit. J'ai insisté sur la pénurie de main d'œuvre. J'aurais pu insisté davantage sur la main d'œuvre hautement qualifiée.
De nombreuses professions sont concernées. Les chauffeurs de bus et chauffeurs de camion sont devenus une denrée rare en Russie.
La Russie manque d'environ 4,8 millions de travailleurs en 2023 selon le journal Izvestia.
https://www.zonebourse.com/actualite-bo ... -45630756/
Mais c'est surtout la fuite des cerveaux qui déstabilise l'activité économique :

Depuis le début de la guerre, plus d'un million de Russes ont fui le pays, selon une estimation de l'Institut français des relations internationales. Le secteur des technologies de l'information est particulièrement pénalisé par cet exode.
https://www.lesechos.fr/monde/europe/ru ... ue-1962821

«Notre enquête montre que l'Ukraine a perdu près de 20% de ses meilleurs scientifiques», a révélé Gaétan de Rassenfosse.
https://korii.slate.fr/et-caetera/ukrai ... ie-travail

Depuis janvier 2024, l'armée ukrainienne a multiplié les attaques de drones sur le territoire russe, pénétrant de plus en plus loin. Depuis plusieurs semaines, les frappes s'intensifient sur les sites industrielles et énergétiques, notamment les raffineries et dépôts pétroliers.

Vu la façon dont les Russes traitent les infrastructures ukrainiennes il est assez naturel que les Ukrainiens réagissent...mais il s'agit de combats...et non de sanctions économiques...

Retour sur les déclarations martiales de Bruno Le Maire.

Au point de départ (2022)

Mardi 1er mars au matin, Bruno Le Maire a déclaré sur Franceinfo que la France et l’Union européenne allaient « livrer une guerre économique et financière totale à la Russie », dans l’objectif assumé de « provoquer l’effondrement de l’économie russe ».

https://www.lemonde.fr/politique/articl ... e%20%C2%BB.


Deux ans après il maintient sa ligne...malgré l'absence de résultats probants !

https://www.tf1info.fr/politique/video- ... 97612.html

Bruno Le Maire ne maintient pas sa ligne. Il est beaucoup plus nuancé. Il ne parle plus de « l’effondrement de l’économie russe ».
Il affirme que les sanctions occidentales contre la Russie « sont efficaces ». Ces propos sont assez flous. La notion d' « efficacité » est une notion relative. Je considère que les sanctions sont plus ou moins efficaces...

Quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup. Il est certain qu'il ne va pas annoncer un échec total. J'ai lu qu'une usine de voitures avait rouvert à Moscou ces derniers temps, elle appartenait à une compagnie occidentale qui l'a arrêtée pour se conformer aux sanctions. Ce sont désormais les Chinois qui la font tourner. Des exemples comme celui-ci, il y en a pas mal.

Vous avez raison, Bruno Le Maire ne va pas annoncer un échec total.

J'ai mon opinion au sujet de l'économie russe. Elle sera fragilisée si la guerre dure très longtemps.
J'ai lu un article de Clara Galtier dans le Figaro :

Il est certain que la production de matériel dope la croissance, mais elle devrait aussi doper la nôtre puisque nous donnons des armes à l'Ukraine. Mais nous n'avons plus d'usines, oups.

Ces gens là sont de sinistres pitres, qui ne comprennent malheureusement rien à ce qu'il se passe.
En d'autres temps, la démission d'un ministre aussi nul aurait été placée sur la table du chef de l'Etat.