Jean-Marc Labat a écrit:
Les zélus de tout bord et de tout poil sont fermement opposés à tout ce qui pourrait amoindrir leur pouvoir de roitelet local. Rien de bien neuf sous le soleil, donc.
Vous n'avez pas fondamentalement tort mais je crois que vous exagérez et que vous simplifiez un peu.
Autant que je sache une double réforme est en cours : d'une part l'intercommunalité va être généralisée dans un cadre redécoupé (et redécoupé par les préfets et non fondé sur le consensus des élus locaux) ; d'autre part, "conseillers généraux" (élus dans le cadre de cantons très inégaux et archaiques, avec surreprésentation de la ruralité) et "régionaux" (élus dans le cadre d'un scrutin proportionnel manipulé par les appareils des partis) vont diparaître pour laisser place à un "conseiller territorial" élu sur une base démographique (un siège pour 20 000 habitants) et qui siègera tant à la région qu'au département. Ce sera au moins plus démocratique.
On peut évidemment contester tel ou tel point de cette réforme. On ne peut nier qu'elle soit de grande ampleur et aura certainement de grandes conséquences sur la vie politique provinciale en dehors des quelques grandes villes (une douzaine) dans lesquelles la scène publique est monopolisée par les maires.