Citation:
C'est parce que je pense aux déclarations de M. Mozilo
Merci pour la source, je ne le connaissais pas. J'ai plutôt l'habitude d'entendre Blythe Masters citée comme "responsable de l'abominable complot financier" et des "armes de destruction massive" que seraient les produits financiers. Bien que ce point de vue me semble ridicule, prendre le contre-pied sur la base de "déclarations publiques" ne me convainc pas pour autant. En faisant l'hypothèse acceptable de la sincérité du discours de Mozilo, cela n'explique pas pourquoi les ventes de ces produits par les organismes qui les ont émis furent systématiques, alors même qu'ils auraient étaient conçus dans un soucis de fiabilité, ce que tous déclarent. Selon vous, Mozilo aurait était victime de sa croyance en l'efficience des marchés, si je comprend bien ? Puisqu'en effet, beaucoup de banquiers ont subi de plein fouet se revers financier.
Citation:
Les seuls vainqueurs de cette crise furent les créanciers assez lucides pour vendre tous leurs titres et biens immobiliers avant 2007
Il aura aussi fallu déployer des arguments financiers pour cela. En effet, les agents chargés de la revente de ces produits se doutaient des risques qu'ils faisaient encourir à leurs acheteurs et craignaient énormément les conséquences que cela engendrerai dans leurs relations avec les autres acteurs du marché. Anticipant cela, la direction de ces banques distribua d'énormes primes pour motiver leurs troupes, ce qui n'empêcha pas toute une partie des agents de démissionner et tourner définitivement le dos aux marchés financiers. Et en effet, le rayonnement et l'influence de ces banques, telle Goldman Sachs, fut largement dégradé et demeure instable aujourd'hui encore.
Ce qu'ils n'avaient pas anticipé alors, c'est un tri sélectif opéré sur la base de la confiance, qui menacerait l'ensemble du système financier. Ils ont été victimes de leur propre stratégie, et in Fine, il n'y eu aucun gagnant dans cette crise, jusqu'au renflouement du moins...
Citation:
Statistiquement, "ça passe" jusqu'aux premiers morts
Par ailleurs, beaucoup ont tentés de changer leur angle d'attaque en faisant confiance au HFT. Mais même avec le Flash Crash de 2010 que cela a mené, cette tendance, encore une fois vendue comme étant sans risques puisque seules d'infimes transactions sont réalisés (en valeur nominale), est de plus en plus à l'oeuvre. Comme quoi, ce régime d'accumulation du capital n'est pas encore prêts de changer, et il n'est pas difficile de prédire une nouvelle crise d'ici 10 ou 20 ans si les marchés financiers ne se voient pas modifiés dans leur structure. Et cela, les bonnes ou mauvaises intentions des agents n'y changera malheureusement rien.