Jean-Marc Labat a écrit:
A l'époque, c'est l'inflation qui a réduit la dette en spoliant l'épargnant. Ce fut le cas après la première guerre, après la seconde, il est curieux que les tombereaux d'argent émis à l'heure actuelle n'aient pas entraîné le même phénomène, qui n'est pas à exclure. En tout état de cause, où la dette ne sera jamais remboursée, où elle le sera en "chyprant" l'épargne, où par une hyperinflation qui la rendra légère. Dans tous les cas, la particulier va morfler.
Si on retient les "enseignements" de l'histoire. Pour celui qui a actuellement une épargne personnel, il faudrait réagir en suivant un plan assez contraignant. Dans un premier temps, attendre que la valeur des choses, et surtout de l'immobilier décroisse suffisamment. A ce moment-là, il doit acheter, "investir dans la pierre", mais, il peut aussi faire le choix d'investir dans l'or. Là, il doit commencer à surveiller la reprise de l'activité économique, et il peut investir dans les actions. Il devra être très vigilant car il va y avoir des "feux de paille", avec des sociétés qui vont s'enrichir très vite sur des marchés réduits où la concurrence aura disparue, mais qui disparaitront quand le marché se tarira, s'ils elles ne savent pas se réorganiser très vite. Mais, s'il choisit les bonnes entreprises, son capital va se multiplier en très peu de temps. Pour terminer, il devra faire attention à l'ouverture de bulles spéculatives ... et s'il veut ne pas perdre son argent en poursuivant une chimère, diriger à ce moment-là son argent vers des épargnes moins risquées.
Alors, certains économistes prédisent une décroissance qui pourrait atteindre les 10 ou 15% du PIB sur quelques mois dans certaines zones. Certains secteurs industriels seront mis à rude épreuve. Mais, à la sortie de crise, cette décroissance devrait être effacée par une croissance qui sera légèrement supérieur. Mais, en fait, cela dépend de comment on va réagir à la sortie de crise. Par exemple, nos responsables politiques ont annoncé qu'ils ont bien compris la leçon et que la France, voire l'Europe, doivent redevenir indépendantes sur certains secteurs d'activités. Ce qui veut dire qu'on devrait rapatrier les usines dans ces secteurs. Mais, la question qui va se poser est : est-ce que le consommateur fera les bons choix ? Si demain le consommateur a le choix entre du paracétamol à 20€, made in UE, et du paracétamol à 10€, made in RPC (République Populaire de Chine), surtout si la sécu rembourse les 2 à, mettons 7€, que va-t-il choisir ? Ou faudra-t-il adapter les règlements de la sécu pour que le reste à charge soit identique ? Et donc revoir son financement, ou accepter l'apparition d'un très gros "trou" de la Sécu ?
Bref, il y a des paris sur l'avenir qui vont être faits. Selon les choix qui seront faits par les citoyens et par les consommateurs, cet avenir sera différent ou pas de ce que l'on connait.