Jean-Marc Labat a écrit:
C'est un foutu bordel dont bien malin est celui qui sait comment on va en sortir.
C'est bien pour cela que je pense que c'était la période idéale, malgré ce qu'en pensent pas mal de commentateurs.
On dirait que tout le monde a oublié quelque chose qui est bien plus qu'un simple détail : la loi la plus importante de chaque année législative est la loi de finance pour l'année suivante votée à la fin de l'automne. Vous savez, la fameuse loi qui est passée deux années de suite à coup de 49.3, soi-disant anti-démocratiques... Et, tout le monde semble oublier qu'aussi bien lors de la campagne des européennes, qu'à plusieurs périodes de la précédente année législative, pas mal d'opposants ont déclaré que ce serait la dernière fois, quitte à voter avec les opposants de l'autre camp. Sans compter certains LR prêts à voter contre le gouvernement plutôt que s'abstenir...
Bref, admettons que le PR n'ait pas dissolu l'Assemblée, quel était le scénario qui avait 99% de chances d'arriver ?
Le gouvernement présente la loi de finances à l'automne. Rejet du premier 49.3 => dépose d'une motion de censure => démission du gouvernement => dissolution => campagne électorale => élections vers fin novembre... et si on a les mêmes résultats : le cirque pour trouver un gouvernement qui ne sautera pas dès la première motion de censure. Mais, pendant ce temps-là : pas de loi des finances et blocage de toutes les décisions à prendre pour la nouvelle année.
Là, avec un peu de chance, on risque d'avoir une majorité prête à voter la loi de finance, avec peut-être quelques aménagements selon un accord législatif signé d'ici la rentrée parlementaire. Surtout que sondages après sondages, les français indiquent qu'ils sont de moins en moins indulgents avec ceux qui ne tiennent pas compte de ce qu'ils ont réellement voté : un "non" assez virulent aux extrêmes.