Le salon géopolitique de Passion-Histoire

A mon avis, l'urgence est avant tout de proposer une solution viable afin de fournir un but. A défaut, un gouvernement multiplie les frappes, pour montrer à sa population qu'il agit. Et nous en sommes arrivés à un point où arrêter, même temporairement, revient à concéder la victoire à l'autre camp.

Or, en dehors de Trump et son idée de déplacement de population, difficilement acceptable, personne n'a énoncé la moindre solution, comme si le statu-quo était viable.

Gaza combien d'habitants ? Un déplacement n'est pas inaudible, cela aurait du être fait depuis longtemps. J'ai des souvenirs, certes lointains, ou Israël a rendu la bande de Gaza à l'autorité palestinienne, et j'avais pensé que c'était une rerreur, peu de temps après, cette autorité a été évincée par le Hamas dont le seul but est d'anéantir Israël, fut-ce au prix de la vie des habitants. Après tout, dans leur logique, ce sont des martyrs qui vont directement au paradis.Raisonner à l'occidentale est une absurdité.

Il y a 2 millions de personnes à Gaza. C'est horrible à dire, mais c'est déplaçable.

Et si Israël proposait de payer une rente aux personnes déplacées ?
Faisons un rapide calcul : 1000 Euros par mois à chacun, de quoi vivre plus confortablement que l'Egyptien moyen qui ne gagne que 144€, cela ferait 24 milliards par an. 3,1% du budget 2025 (évalué à 756 milliards) et moins que les 50 milliards que coûtera la guerre (

France Info : le coût de la guerre

Oui, car c'est une épuration ethnique.

Nous sommes sensibilisés à ce phénomène depuis l'éclatement de la Yougoslavie. Toutefois, on peut difficilement dire que l'intervention atlantiste ait résolu les querelles ethniques.

Le fait est que là où elle a été pratiquée, avec les échanges de populations entre Grecs et Turcs en 1919, ou les déportations des populations Volksdeutsch après la seconde guerre mondiale, elle a supprimé une bonne partie des tensions.

Et, pour mettre les pieds dans le plat, ce qui se passe au Haut-Karaback, dans l'indifférence - c'est-à-dire avec la bénédiction - de la communauté internationale, constitue un précédent intéressant qui, à défaut de justifier l'opération, devrait nous rassurer sur notre capacité à la tolérer sans autre réaction que des protestations de principe !

Des épurations ethniques, il y a en a eu des dizaines deuis la nuit des temps, Gaz, ça dérange, les Sudètes, les Silésiens, les Serbes du Kosssovo, c'est très bien parce que c'est le vainqueur qui l'a décidé. eT ceux que je viens de citer n'étaient que de sales nazis génocidaires alors que le hamas n'est qu'amour et paix.

"Oui, encore un détail de l'histoire..."

C'est assez fascinant cette déperdition morale de notre société occidentale depuis le début de ce siècle. Ce qui me dérange dans ce conflit, c'est tous ces gens qui vivaient avec l'Autre sans problème et en bon intelligence. Tous ces palestiniens qui travaillaient et vivaient en Israël, tous ces israéliens qui encourageaient la paix et le savoir vivre ensemble. A chaque fois, il y a une minorité qui prône la brutalité et vous écrase les équilibres fragiles d'un complexe environnement... Bref, c'est toujours les mêmes qui trinquent.

Quand à la capacité d'Israël a perduré dans le temps... militairement, peut-être, ils ont l'avantage, un environnement favorable aux radars, et puis, ils ont la Bombe donnée par la France. Economiquement, ils ont besoin de l'occident et notamment de l'Europe. Croire que les américains resteront toujours à leurs côtés, sous la présidence Trump , peut-être, mais ils peuvent aussi tourner leur veste, comme ils l'ont fait avec le Vietnam, on connait le résultat. A moins que les israéliens livrent Netanyahou au tribunal pénal international...je ne vois pas d'issue.

La CPI est une galéjade, Churchill aurait comparu pour ses bombardements an même temps qu'Adolf pour ses génocides. Il faut déjà croire en la justice, or je n'y crois pas.

https://fr.statista.com/infographie/304 ... e-enquete/

Je trouve que dans les guerres de Yougoslavie la justice est passée. Elle a condamné tout de même une belle brochette d'assassins, et dans tous les camps. J'ai été très heureux de voir la Bosnie musulmane livrer au TPI le chef de la brigade internationale venu aider leurs frères musulmans (il avait ouvert un camp de concentration, entre autres)
La Haye a vu arriver ZLatco Mladic (chef militaire des Serbes de Bosnie) et Radovan Karadzic (chef politique) et quelques officiers supérieurs impliqués dans le massacre de Srebrenica. Les peines ont été lourdes. Mais comme toujours des milliers de petites mains s'en sortent.

Au Rwanda, Jean Hatzfeld a décrit la pantalonnade des tribunaux de village, où les tueurs Hutus venaient confesser leurs crimes pour obtenir le pardon des survivants Tutsis. (Pardon très prudent : on ne sait pas de quelles machettes demain sera fait...)
Et les chefs Hutus vivent paisiblement en France : on n'extrade pas vers des pays pratiquant la peine de mort.

Pour Gaza, le Mossad (j'emploie ce mot pour simplifier) se charge des chefs du Hamas et a exécuté ceux du Hezbollah, certains en ville à Téhéran (avec l'aide très probable de l'Iran, "un état digne de ce nom n'a pas d'ami"...)

Mais le problème majeur n'a pas changé : la haine des Palestiniens contre les Juifs. En Cisjordanie elle est enseignée dès l'école primaire ! (A Gaza il n'y a plus d'école.)

Dans l'autre sens les jeunes israéliens apprennent que les Palestiniens sont des barbares incultes, des animaux (ce que conforte le 11 octobre) Dans ce contexte il est illusoire de parler de paix.

Et Israël n'a pas de politique. Ce pays ne sait faire que la guerre.

Frédéric Encel note qu'en Israël les Palestiniens sont appelés "arawim", les arabes. Israël se vit comme une nation en guerre contre le monde arabe.

Comment Israël peut-il pratiquer aujourd'hui l'abus sans fin de la supériorité militaire, appuyée sur un seul allié, les USA ? C'est épouvantablement dangereux, à terme. voire suicidaire.

Aujourd'hui les bombes qui tombent à Gaza viennent directement des USA. Et demain ?

Bizarre que les 21% de la population qu'on appelle Arabes Israëliens n'aient pas été encore massacrés. Combien d'Israëliens à Gaza qui peuvent célébrer leur culte ? Zéro.