FrancoisM a écrit:
D'après mes souvenirs d'histoire-géo, préserver la paix à tout prix peut mener à la guerre : pas de réaction lorsque l'Allemagne remilitarise la Rhénanie en 1936 par exemple. Vouloir préserver la paix peut donc conduire un État, ou un groupe d'une manière générale, à réaliser des concessions, à s'affaiblir et à devenir une proie facile ?
Il ne faut pas confondre "préserver la paix à tout prix" et œuvrer pour la paix. Si vous désirez parler des gens qui dans les années 30 s'écrasent face à Hitler, leur but était souvent d'attendre un moment où leurs armées auraient été prêtes à la guerre, car ils estimaient qu'elles ne l'étaient pas. Henry Kissinger est le ministre d'un État qui est prêt à faire la guerre s'il le faut et son adversaire le sait (et vice-versa). Chacun des 2 sait qu'ils peuvent entrer en guerre, et leur but est d'obtenir le maximum sans franchir cette ligne rouge. Les "appeaser" français ou anglais savent que leur pays n'est pas prêt, en fait ils pensent même que vu le pourcentage de pacifistes suite à la PGM, ils ne seraient jamais prêts avant 2 ou 3 décennies.
En fait, un bon diplomate doit faire des concessions, mais en échange d'autres concessions. Si elles ne sont qu'à sans unique, elles sont dommageable, mais si elles sont réciproques, là elles conduisent aux paix durables. L'esprit de Munich c'est de croire qu'on va avoir la paix en faisant des concessions à sens unique. Or, chaque fois qu'ils cédaient à Hitler, ils démontraient à celui-ci que son analyse de la situation était bonne. Quand Kissinger fait une concession, c'est en échange de concessions équivalentes de la part de l'autre.