Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Cette formule semble peu réaliste tant la droite israélienne n'en veut pas...

J'ai fait un rêve : et si on essayait la solution d'un seul État ?avec la même nationalité et le droit de vote pour les Israéliens et les Palestiniens...

On aurait des ministres juifs et musulmans voire un premier ministre ou un président musulman. Ne serait ce pas un exemple admirable pour l'humanité ?

Ca déjà été tenté au Liban, ce n'est pas franchement une réussite.

Personne n'en veut plus de cette solution, même pas les minorités chrétiennes et musulmanes, qui ont bien compris depuis ces vingt dernières années qu'il n'y avait rien à attendre d'un Etat "palestinien", miné par la corruption et sous la loi de la charia.
L'idée d'un seul Etat avec une meilleure prise en compte des minorités - ce n'est pas ce qu'on peut observer du côté des majoritaires à la Knesset - est bien belle, mais me semble totalement irréaliste. "Bibi" n'a rien à voir avec Ben Gourion et son idée d'un Etat laïc.
Il est vrai que l'exemple du voisin libanais fait frémir...

Il y a surtout une impossibilité ontologique : une démocratie suppose un seul peuple, et nous avons ici deux peuples qui se définissent chacun dans la négation de l'autre.

Ajoutons qu'Israël suppose un État "juif" , alors qu'une population musulmane suppose avant tout d'instaurer la charia -c'est à dire une loi n'émanant pas du peuple, dont on voit que même les pays arabes les plus stables ont du mal à se dépêtrer. De plus, un des principes de la charia est de considérer les non musulmans en inférieurs.

Bien évidemment, la différence des taux de natalité obère toute solution intermédiaire, puisque les Israéliens craignent à raison de devenir minoritaire sur leur territoire. C'est bien évidemment le cas au Liban, où tout recensement est interdit depuis celui opéré à la création du pays qui permet une représentation acceptable des chrétiens.

Avec un mur de très très grande taille, peut-être qu'ils pourront vivre en paix, chacun dans son coin. Mais l'Etat d'Israël qui était en bonne voie de normalisation de ses relations avec les royaumes du Golfe s'est isolé de ses voisins. Il est devenu totalement dépendant de l'occident et du bon bon vouloir de celui-ci à l'accepter dans son marché économique, ses écoles, ses compétitions. Peut-être qu'ils vont réussir à retrouver grâce au près d'eux. Alors que pour les palestiniens, à partir du moment où ils retrouvent leurs droits de libre circulation et de commercer, d'autant plus qu'ils pourront exploiter l'énorme gisement de gaz au large des côtes de Gaza. Pour eux, il sera, à priori, plus simple de s'intégrer aux autres nations du Moyen-Orient.
Deux Etats avec deux trajectoires différentes, encore faut il reconnaitre leur existence.

Un état pour deux peuples... solution proposée par l Église catholique


«Tous les discours sur une solution à deux États ne sont que des paroles vides de sens dans la situation actuelle. Dans le passé, nous vivions ensemble sur cette terre, pourquoi ne pourrions-nous pas vivre ensemble également à l'avenir ?

Une condition fondamentale pour une paix juste et durable est que chacun en Terre Sainte soit pleinement égal. Telle est notre vision pour Jérusalem et pour l’ensemble du territoire appelé Israël et Palestine, situé entre le Jourdain et la mer Méditerranée. »

Et c'est aussi la solution proposée à plusieurs reprises, ces dernières années, par une revue faisant autorité comme " La Civiltà Cattolica ", sous la plume de son plus grand expert du judaïsme, le jésuite israélien David M. Neuhaus.

Avec une reconstitution du royaume de Jérusalem ?

Ce que l'Europe des nations démontre empiriquement, c'est qu'il n'y a de paix que chacun chez soi.