Il faut aussi regarder vers les responsables de ce discrédit, et à la première place, je nommerai Mme Von Der Leyen. On peut accuser les dirigeants des pays européens d'avoir cru dans l'unité prônée et voulue par la présidente de la commission européenne, mais cet échec est de sa responsabilité. Je doute fortement qu'elle eut été reconduite dans cette fonction si l'élection à la tête de la commission avait lieu dans les prochains jours, et non en juillet 2024. Car le bilan de sa présidence s'accompagne d'un déclin assez marqué de l'Europe sur la scène internationale. On peut lui reprocher son absence de retenue avec Moscou sur l'Ukraine au détriment de l'industrie allemande, le choix assumé d'une politique inflationniste qui a consisté à injecter des milliards dans les différentes économies européennes faisant augmenter les salaires et réduisant en conséquence la compétitivité des entreprises européennes, la sortie du Royaume-Uni de l'Europe, des normes toujours plus strictes avec des calendriers intenables, mais surtout une France et une Allemagne en proie au doute. Et que dire de sa totale absence sur les dossiers du Moyen-Orient. Sûr, elle n'est pas la seule en responsabilité, Macron, Olaf Scholz, Lagarde, Michel... C'est un discrédit pour toute cette classe politique. Bref, le bilan est finalement très peu glorieux, mais elle rempile pour 5 années supplémentaires... Regarder l'exemple français, une présidence et des gouvernants qui ont perdu la main du pays. Il en sera de même avec les institutions de l'Europe avec elle à sa tête. A moins d'une démission, l'Europe ridsque fort d'entrer dans une zone de fortes turbulences.
Or, le plus grave dans cette tragédie est qu'il y a un pays à ses frontières en économie de guerre, c'est à dire que la puissance industrielle de ce pays est mise au service de la production d'armement. Est ce que la fin du conflit Russo-Ukrainien ne signifie pas forcément la fin de cette production industrielle ? Pourquoi arrêter la machine de suite, alors qu'il suffit de la laisser tourner quelques mois ou années supplémentaires pour s'offrir des capacités stratégiques ? Le drame est que les dirigeants européens ont utilisé cette guerre pour faire oublié la gestion pitoyable de la crise du covid. Et aujourd'hui, on est confronté à ce gros gros problème qui n'en était pas un, à l'évidence, contrairement à leurs propos au début de l'invasion. Donc les populations qui ne sont pas si dupes qu'ils ne le pensent ne vont plus, ou peu, accorder du crédit à leurs propos. Alors qu'il faudrait une ligne directrice claire et sans faille dans cet avenir incertain.
_________________ "Heureux soit les fêlés car ils laisseront passer la lumière"Michel Audiard
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