Gabrielgeop a écrit:
Salut ! Franchement, en lisant tout ça, j’ai l’impression de revoir les réunions de famille où tout le monde râle mais personne sait qui a oublié d’acheter le pain. On peut bien critiquer Von der Leyen, Macron ou Scholz, mais à un moment faut aussi regarder le b… ambiant dans chaque État membre. C’est pas une présidente de la Commission qui peut recoller les morceaux d’un puzzle dont les pièces veulent même plus rentrer ensemble. L’UE, aujourd’hui, c’est un peu comme un orchestre sans chef, chacun joue son solo, et personne écoute l’autre. Pendant ce temps, Poutine, lui, il a pas ce souci de consensus.
N'est-ce pas aussi la faute à tous ces "hommes d'état" incapables d'assumer et qui ont fait de l'UE un bouc émissaire ? On prétend que "Bruxelles contraint les pays européens à lui obéir". La réalité est plus complexe. Les commissaires européens n'ont le droit de rédiger des directives que si celles-ci sont sur ce qu'on nomme la "feuille de route" de la commission. En fait, lors des tractations pour une nouvelle commission, les dirigeants européens se mettent d'accords sur 2 choses : la liste des membres de la commission et sur le travail de cette future commission, cette fameuse feuille de route.
Habituellement, pour rédiger une directive, la commission consulte les ministères concernés des différents pays. Mais, aussi, les syndicats, associations…, des différents acteurs économiques concernés. Aussi bien les consommateurs, les producteurs, industriels, ONG, ... À partir de ces consultations est établie un projet de directive qui est envoyé en lecture aux intervenants et aux gouvernements, ainsi qu'au Parlement européen. Pour un alsacien, comme moi, il est facile de savoir quand on lieu ces diverses consultations, car il y a souvent des manifestations à Strasbourg à ces moments-là. Il y en a aussi à Bruxelles...
Puis, on corrige... l'Europe adore les consensus, même si, par principe, ils ne satisfont personne. Au bout du processus, après validation par le Parlement, le conseil des ministres concernés, c'est validé au cours de l'une des réunions semestrielles des chefs d'État... Chef d'État dont certains, après l'avoir validé lors de ces réunions, viendront dire, lorsqu'il y a trop de contestations, que c'est Bruxelles qui l'impose. Point spécial, sans accord des 2 pays principaux : la France et l'Allemagne, aucune directive n'a jamais été validée...