Le salon géopolitique de Passion-Histoire

En fait, la bonne question est : "À partir de quelle ville, quand on verra les chars russes défiler, on se dura qu'on aurait dû réagir plus tôt ?

Car divers hauts responsables militaire ou politiques russes ont déjà indiqué que la Pologne, les pays baltes, la Roumanie, la Moldavie…, devraient faire partie de leur aire d'influence. Et qu'on ne vienne pas nous dire qu'ils en ont le droit. Il y a un principe qui régit notre vie politique depuis plus d'un siècle : le droit des peuples de disposer de leur avenir à leur manière.

Imaginez ce qu'il se passerait si demain, la France se décidait à dicter sa politique aux Belges ou aux Suisses sous le prétexte qu'il y a des locuteurs francophones dans ces pays ! On dirait qu'une partie des participants à ce débat a oublié les principes sur lesquels notre vie politique a été bâtie.

Alors, les chars russes vont avoir le droit de se pavaner dans les rues de Kiev ? De Chisinau ? De Varsovie ? de… À partir de quelle ville, on aura le droit de dire que les atteintes au droit international, ça suffit ? Surtout de la part de gens qui ont signé des traités dans lesquels ils garantissent des frontières...

Bah, ce qui est bien pour le Kossovo qui faisait partie de la Serbie n'a pas gêné grand monde. L'intangibilité des frontières est à géométrie variable suivant les intérêts des états.
L'intervention en Lybie était une ingérence dans les affaires intérieures de ce pays. Que Khaddafi était un fieffé coquin ne fait pas de doutes, mais la situation qui règne depuis sa chute ne me paraît pas être une grande réussite.

En fait, tout est comme avant, des jeux de pouvoir selon les intérêts des Etats. La force prime le droit, parolee qu'on a prêté à Bismarck, et c'est toujours le cas.

Et qu'on ne me fasse pas dire que je suis pro-russe ou anti-ukrainien, je constate que la démocratie n'est pas plus chez l'un que chez l'autre et se battre pour la démocratie en Ukraine me fait doucement rigoler, ce sont des intérêts géo-politiques qui prévalent.

Quel officier général russe ou ministre russe a dit cela ? Je n'ai jamais lu ou entendu cela du côté russe. Merci de nous donner tes sources.
Si tel devait être le cas, ils ne seraient pas sains d'esprit, car la Pologne, les pays baltes, la Roumanie font partie de l'OTAN et de l'UE. Ce serait directement attaquer l'alliance et les Etats-Unis.
Ils ne sont même pas en mesure de prendre Kiev...


Personne ne peut dire qu'ils en ont le droit, d'autant plus qu'on ne veut d'eux ni en Pologne ni dans les Etats baltes depuis plus de 30 ans. Ces peuples se sont soulevés à plusieurs reprises contre l'occupation russe ou soviétique à plusieurs reprises dans l'Histoire.
Par contre, au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, pourquoi l'avoir refusé aux populations russophones du Donbass et de Crimée afin de se séparer du régime nationaliste de Kiev ? Et pourquoi l'accepter aux autres ?
Deux poids, deux mesures ?
C'était tout le sens de mon propos précédent : cette guerre n'a pas commencé en 2022, mais bien en 2014 (et était en germe depuis 2005). C'est une guerre civile qui a dégénérée en guerre régionale, de type guerre froide. Car en réalité ce sont bien les Etats-Unis et la Russie qui s'affrontaient en Ukraine et ils ont commencé ce jeu il y a vingt ans. Pour plusieurs raisons Washington change son fusil d'épaule (par realpolitik au nom du coût de cette guerre et des retour sur investissement médiocre, entre autres), c'est tout.

Il faut espérer que la mort de Poutine changera la donne !
On percera des trous dans son cercueil pour que les vers puissent vomir !

Ben, juste une réalité : si la Russie arrête d'attaquer, la guerre cesse demain. Si l'Ukraine cesse de se défendre, l'Ukraine disparait... Je pense que pas mal de monde a oublié cette réalité.

Pouzet, ne vous êtes toujours pas rendu compte que ce ne sont pas les idées démentielles d'un seul homme qui prédominent dans toute cette affaire ?
Allez donc relire ce que disait Eltsine dans les années 1990 ou certains nationalistes et communistes russes aujourd'hui (par contre je n'ai toujours rien vu du côté des personnes au pouvoir allant dans le sens de ce qui a été écrit plus haut...)
Poutine passe pour un modéré à les entendre...

C'est une litote. Au point où en sont les adversaires, la solution viendra de l'extérieur. Staline proposa à Hitler la cessation des hostilités en échange de l'Ukraine en 1941, les Allemands proposèrent une paix blanche en 43 ou début 44, sans résultats.

Effectivement, Moscou et Kiev sont allés trop loin pour que la solution vienne d'eux seuls et qu'un compromis soit trouvé sans médiateur extérieur.

Trêve ou pas trêve, telle est la question.

Kiev au départ n'était pas chaud, mais les EU ont mis une grosse pression, avec suspension des livraisons, suspension des renseignements. Comme disait Audiard, quand les hommes de 130 kg parlent, ceux de 60 écoutent.

Il semble qu'il y ait aussi quelques déconvenues du côté du front de Koursk puisque le général commndant le secteur vient d'être limogé.

Passons côté russe. A mon avis ils ne s'arrêteront pas avant d'avoir reconquis la totalité de l'Oblast de Koursk. Maintanant, s'ils pensent que c'est pour réorganiser l'armée ukrainienne, ils continueront aussi. La trêve ne veut pas dire la paix, même si Trump met tout son poids dans la balance.

Je plussoie...
Washington a forcé son allié à accepter la négociation (juste après avoir lancé 350 drones en une nuit), mais tant que les derniers villages de l'oblast de Koursk seront aux mains de Kiev, Moscou ne s'installera pas à la table des négociations. Après, ce sera fort probable et il faudra que Moscou le fasse, car la fenêtre de tir est très limitée dans le temps et ces conditions sont exceptionnelles pour que la Russie puisse sortir dans une position favorable de ce conflit. Et si Moscou ne le fait pas, elle froissera les Etats-Unis, ces derniers changeront à nouveau leur fusil d'épaule et nous n'en sortirons jamais.
A suivre donc...