Duc de Raguse a écrit:
En temps de guerre tout le monde joue à effrayer l'autre.
Encore une fois, en regardant les capacités humaines de la Russie, une guerre touchant le reste du continent européen est impensable et impossible.
Désolé, mis je pense qu'on réfléchit à l'envers sur la question.
Depuis 80 ans notre "monde" s'est bâti sur une certitude, on pouvait vivre en paix, en développant l'entende avec nos voisins et en formalisant cette entente par des traités qui seront respectés. L'un des plus important est celui de intangibilité des frontières. Au moment le l'écroulement de l'URSS, le problème s'est posé en Europe centrale, et les divers pays qui la composent, Allemagne en tête ont décidé d'enterrer le passé et de vivre avec les frontières actuelles. Compensées, plus tard, lors de l'adhésion à l'UE, par la libre circulation des biens et des personnes.
C'est, là-dessus que c'est bâtie la prospérité actuelle de notre Europe. On s'en rend peut-être pas trop comte sur notre façade atlantique, mais les ex-pays de l'Est ont beaucoup progressé, même si la plupart ont encore des marges de progressions.
Pour la pérennité de "notre monde", la question principale est jusqu'à quel point nous sommes prêts à nous accommoder d'un voisin qui ne respecte que la loi du plus fort et qui menace nos alliés les plus proches de ses frontières. Pouvons-nous accepter l'envahissement des états baltes ? Ou celui de la Pologne, ou de certaines de ses provinces ? Où mettons-nous la ligne rouge ? Et que sommes-nous prêts à faire pour garantir intangibilité des frontières de ces pays ?
Le but n'est pas de monter une armée d'agression capable d'envahir la Russie, mais d'avoir une force d'intervention assez consistante pour assurer la paix à tout notre espace économique.