Brisbout a écrit:
Le réchauffement climatique et les phénomènes liés aux changements climatiques en général sont au coeur de l'actualité depuis quelques années.
Depuis les années 1980 avec les histoires de trou dans la couche d'ozone.
Brisbout a écrit:
Les études autour de la question ne manquent pas, mais on vu se développer un courant de sceptiques qui remettent en cause le bien fondé des théories sur l'origine humaine de ces changements, ainsi que la gravité de leurs conséquences.
Médiatiquement, vous avez raison, mais la perception est erronée sur le fond.
Des scientifiques alarmistes ont attiré l'attention sur des phénomènes mesurés sur une très courte durée (quelques décennies) et très localement (cas du trou de la couche d'ozone sur l'Antarctique qui, vérifications faites, n'est valable que pour une station antarctique). Avec des corrélations, qui constituent dans le raisonnement scientifique la plus faible preuve de rapport de cause à effet, ils ont convaincus des journalistes de vulgarisation scientifique puis un public plus large que les activités industrielles humaines étaient directement responsables de la modification des indicateurs climatiques.
Dès le départ, les corps scientifiques les plus compétents sur la question (géophysicien et paléoclimatologues) ont exprimé de justes réserves sur les conclusions hâtives des alarmistes, mais de très nombreux scientifiques peu compétents sur la question (botanistes, zoologistes, climatologues, astronomes, etc.) ont appuyé médiatiquement la thèse de la responsabilité humaine directe dans les modifications climatiques actuelles.
Ceci permet aux journalistes d'affirmer que la plupart des scientifiques (en fait, les moins compétents sur ce problème) s'accordent avec cette hypothèse contre une minorité de scientifiques (en fait, les plus compétents sur ce problème).
Brisbout a écrit:
N'étant pas vraiment au point sur ces questions, et internet ne me paraissant pas vraiment fiable, j'aimerai savoir quel crédit l'on peut apporter à ces "climatosceptiques" car certains d'entre eux étant des scientifiques renommés. Ce qui m'intéresse aussi, c'est de connaître leurs motivations.
Ils connaissent tout simplement infiniment mieux ces questions que les politiciens, stars du show biz et quidams que vous rencontrerez. Quand un Haroun Tazieff déclarait que toutes les émanations de CO2 de l'industrie humaine était ridiculisées par celles de n'importe quel volcan en activité, il avait mesuré de quoi il parlait. Les autres, non.
Les "climatosceptiques" ne disent pas que l'homme n'a pas d'impact sur le climat. Ils affirment que
cet impact n'est pas démontré et, en cela, ils ont raison.
Corrélation n'est pas preuve de cause à effet : plus vous vieillissiez, plus les températures augmentaient... Affirme-t-on pour autant que votre vieillissement provoque l'augmentation des températures ? C'est pourtant ce qu'on affirme au sujet de certaines pollutions atmosphériques d'origine humaine : plus elles augmentent, plus les températures augmentent,
DONC les secondes influent les premières... C'est l'implication qu'on en tire qui est gênante.
Par ailleurs, chaque fois que des thèses incriminant les activités humaines volent en éclat, comme la fumisterie du trou de la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique, les "climato-procureurs" et la presse n'en font pas grand écho, ce qui laisse dubitatif sur leur amour de la... vérité.
L'amour de la vérité, donc, de la réalité pour ce qu'ils en savent, me paraît être la motivation des scientifiques compétents et "climatosceptiques" qui risquent surtout de se voir salir dans la presse (cyniques corrompus par les pollueurs) pour dire ce qu'ils pensent avoir à dire.